La croissance des dépenses d’assurance-maladie sera limitée à 2 % en moyenne par an en 2015, 2016 et 2017, selon le programme de stabilité adopté ce mercredi en conseil des ministres, soit un niveau inégalé depuis 1997.
La progression de l’ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance-maladie) a été fixée « à 2 % en moyenne sur la période » 2015-2017, contre 2,4% en 2014, ce qui représente « environ 3 milliards d’euros d’économies supplémentaires », précise le gouvernement.
L’Assurance-maladie devra réaliser 10 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. Afin d’atteindre cet objectif, l’exécutif mise en particulier sur la réorganisation des parcours de soins (retour à domicile facilité après hospitalisation, par exemple) et le développement de la chirurgie ambulatoire. Sur ce point, l’objectif est d’atteindre un taux d’« au moins 50 % des interventions chirurgicales », pratiquées ainsi d’ici à 2016, contre environ 40% actuellement.
Pas de transfert vers les complémentaires
Il prévoit également d’augmenter la part des médicaments génériques pour atteindre un quart du marché français d’ici à 2017. Autres pistes : la régulation des prix des médicaments « davantage en adéquation avec l’innovation thérapeutique » ou encore la réduction des actes et interventions « inutiles ou évitables ».
Ces économies seront générées « sans dégrader la qualité des soins et le remboursement », et sans transfert de charge « vers les complémentaires ou les patients », assure le gouvernement.
Les dépenses maladie devraient représenter 179 milliards d’euros en 2014.
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