DEUXIÈME régime de protection sociale en France (27,7 milliards d’euros de prestations versées pour 5,6 millions de bénéficiaires dont 3,5 millions protégées en maladie), la Mutualité sociale agricole (MSA) entend continuer à promouvoir son modèle (guichet unique gérant les risques santé, famille, retraite et recouvrement de l’ensemble de la population agricole) mais aussi ses valeurs et ses atouts, dans un contexte de forte contrainte économique.
La MSA ne se prive pas d’épingler certains choix gouvernementaux. Pêle-mêle, la MSA souligne les
« hypothèses économiques fragiles » du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, s’inquiète du
« renchérissement du coût des complémentaires », de la réforme des indemnités journalières ou encore du report de la réforme de la dépendance. La convention médicale ? La MSA prend acte des deux options exclusivement incitatives mises en place dans la convention pour promouvoir l’exercice médical dans les zones sous-denses. « On aurait voulu un peu plus de contraintes, glisse Gérard Pelhate, président de la MSA. Nous observerons avec attention les résultats et les engagements des médecins en matière de permanence des soins ».
Accompagner les crises.
Plus que jamais, la MSA revendique son expertise dans le domaine de l’accès aux soins en milieu rural. Elle a enclenché et accompagné le mouvement des maisons de santé rurales (une trentaine depuis 2003) et continue de mettre à disposition des ARS son savoir-faire en matière de stratégie territoriale d’implantation. « Pour qu’une maison de santé fonctionne, il faut absolument un projet médical, insiste Gérard Pelhate. Les murs seuls, c’est non ». La MSA anime également, avec des professionnels de santé, une fédération d’une trentaine de réseaux gérontologiques. Elle promeut des expérimentations sur l’accès aux services à domicile en sortie d’hospitalisation (Bourgogne, Franche-Comté) et de coordination des soins de premier recours autour d’une infirmière conseillère de pays de santé (Ardennes et Dordogne en partenariat avec Groupama).
Autres atouts du régime : l’accompagnement social des crises agricoles. La MSA joue un rôle majeur dans la gestion de situations difficiles dans ce secteur d’activité - crise économique, sécheresse, prévention des suicides. En 2011 encore, la MSA a alloué 32 millions d’euros pour la prise en charge de cotisations afin de soutenir les agriculteurs.
La MSA rappelle enfin qu’elle n’est pas épargnée par les efforts d’efficience et de rationalisation. Son réseau est passé de 80 à 35 caisses, la MSA entend réduire ses frais de gestion (jugés trop élevés par la Cour des comptes pour certaines prestations ), elle spécialise progressivement ses sites (contrôles T2A, gestion des recours contre tiers...) et poursuit sa restructuration informatique et immobilière.
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