Une étude, publiée par l’association LIR (groupe de réflexion qui représente seize filiales rattachées à des groupes pharmaceutiques internationaux), tend à montrer « la fin de l’exception française » en matière de forte consommation de médicaments, la France se situant désormais « dans la moyenne européenne ».
Rattrapage
Retraçant 10 ans de consommation de médicaments en volume (2000/2011) dans huit classes thérapeutiques majeures (antibiotiques, anxiolytiques, anti-dépresseurs, anti-ulcéreux, hypolipémiants, anti-hypertenseurs, anti-diabétiques et anti-asthmatiques), cette étude souligne que la France « affiche le taux d’évolution le plus faible » en matière de consommation de médicaments, inversant progressivement la tendance.
« Si la France a connu un niveau comparativement élevé de sa consommation en volume par habitant de ces médicaments, un rattrapage s’est progressivement opéré en Europe, conduisant à une convergence des niveaux de prises en charge du diabète, du cholestérol, de l’hypertension artérielle (HTA) et de la dépression », insiste le LIR.
Avertissement
En 2000, la France se plaçait, sur 7 de ces 8 classes, parmi les 3 pays les plus consommateurs, rappelle le LIR. Elle ne figure plus parmi les 3 premiers que dans 2 de ces classes thérapeutiques (antibiotiques et anxiolytiques). Le LIR fait valoir la « nette régression » dans 5 classes sur 8 : antidépresseurs, anti-ulcéreux, hypolipémiants, anti-hypertenseurs, anti-diabétiques. Si la France entre dans le rang européen, c’est aussi parce que la consommation médicamenteuse de nos voisins progresse plus rapidement.
Cette étude sur la modération relative de la consommation par habitant en France a été présentée juste avant l’arbitrage sur l’ONDAM (objectif national de dépenses d’assurance-maladie), que le gouvernement vient de fixer à 2,7 % pour 2013. Même si ce taux est un peu moins rigoureux que celui arrêté en 2012 (2,5 %), il est en deçà des 3 % évoqués par François Hollande lors de sa campagne présidentielle.
Pour l’ensemble des secteurs de la santé (médecins, assurés, industriels du médicament...), la fixation d’un ONDAM à 2,7 % l’an prochain signifie en réalité que la santé ne sera pas épargnée par les efforts de rigueur (la progression des dépenses en tendance étant de 4 %). D’où la mise en garde des laboratoires représentés par le LIR. « L’industrie pharmaceutique doit rester un moteur de croissance économique. Les entreprises internationales de Recherche attirent l’attention du gouvernement sur l’importance de considérer l’ensemble des paramètres qui permettra de garantir l’accès de tous les patients aux médicaments innovants ».
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