Séquence nostalgie pour Marisol Touraine. La ministre de la Santé se confie ce vendredi au journal « Les Échos », et revient dans un entretien-confession sur sa période estudiantine. « Dans ma famille, se souvient-elle, le succès dans les études relevait de l’évidence ». Son père, le sociologue Alain Touraine, lui répétait sans cesse : « Fais des études pour avoir la liberté de penser comme tu le veux. »
Marisol Touraine suivra ce conseil, qui la mènera de Khâgne à Normale Sup, en passant par Sciences Po et Harvard. Elle reconnaît qu’elle était déjà à l’époque « très sérieuse et très intello » mais se rappelle qu’elle était en même temps « assez fantasque : le look versaillais, ce n’était pas mon style, j’ai toujours aimé les couleurs vives, je portais de grosses boucles d’oreille ».
Cat Stevens, Corto Maltese et Julien Sorel pour idôles
Ses goûts musicaux de l’époque collaient à son style vestimentaire. Marisol Touraine était fan de Simon and Garfunkel, de Cat Stevens ainsi que des Mamas and the Papas. Côté héros de jeunesse, c’était un peu le grand écart. « J’étais amoureuse de Corto Maltese, se souvient-elle, et j’étais fascinée par les destins tragiques comme Julien Sorel. »
Manifestement soucieuse de casser cette image de technocrate qui lui colle à la peau, Marisol Touraine se laisse aller à quelques confidences. À Harvard, elle ne s’est jamais sentie à l’aise avec ces « relations à l’américaine, chaleureuses mais très formelles ».
L’Afrique du nord avait en revanche ses faveurs. Elle a sillonné le Maroc avec des amis étudiants de Normale Sup « pendant un mois en autocar », avec un sac à dos « rempli de bouquins ». Hugo Pratt et Stendhal dans le même sac, à l’image d’une étudiante à la fois sérieuse et intello mais aussi aventurière.
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