Permettez-moi en tout premier lieu de vous féliciter. Nous avons eu plaisir à travailler avec vous à l’INCa puis à La Haute Autorité de Santé où nous avons pu apprécier votre ouverture d’esprit.
Permettez-moi aussi de compter sur vous pour renouer le fil du dialogue avec les libéraux, fil rompu, ou pourrait-on dire jamais tissé, par votre prédécesseuse.
Permettez-moi enfin, en observateur impartial, de vous avertir que vous vous allez avoir beaucoup de dossiers à traiter…
L’hôpital ne s’est toujours pas remis du passage aux 35 heures et de la volonté de le rendre rentable « comme une entreprise ». Les libéraux restent vent debout contre le tiers payant dont tout indique qu’il les obligera à d’épuisantes contraintes administratives. Encore plus grave, depuis des semaines les institutions sont paralysées, plus aucune décision n’étant prise. Dans le domaine thérapeutique, de nombreux médicaments essentiels en santé publique (diabétologie, cardio-vasculaire) ne sortent pas, bloqués par une administration rendue inerte par la peur d’aggraver le déficit de la Sécurité sociale. La machine va-t-elle se remettre en marche ? Va-t-on enfin se préoccuper de santé publique et vous donner les moyens nécessaires ? Va-t-on doter l’ANSM, la Haute Autorité, d’experts compétents au lieu de se préoccuper en premier lieu de l’absence de tout lien d’intérêt, autant dire de l’existence d’un certificat d’incompétence ? Cette question des liens d’intérêts de nos experts est certainement l’une des plus sérieuses que la ministre de la Santé aura à résoudre. Nous vous souhaitons bonne chance.
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