Les députés ont voté mercredi soir en première lecture la hausse de la CSG pour compenser la suppression des cotisations sociales pour les salariés du privé, une promesse d'Emmanuel Macron.
L'examen très vif des 261 amendements déposés sur l'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018 a duré plus de trois heures. Au final, la majorité En Marche-Modem a voté pour cette « mesure de solidarité intergénérationnelle » alors que gauche et droite ont dénoncé une « injustice » faite principalement aux retraités.
Le budget de la Sécu prévoit de supprimer en deux temps en 2018 les cotisations sociales (maladie et chômage) pour les salariés du privé, représentant 3,15 % du salaire (20 millions de personnes concernées fin janvier 2018).
En compensation des 17,7 milliards d'euros de perte de recettes pour l'assurance-maladie et l'assurance chômage, le gouvernement a prévu une hausse de 1,7 point (de 6,6 à 8,3%) de la CSG, qui pèse sur toutes les catégories de revenus (salaires, retraites, revenus du capital) et devrait rapporter 22,5 milliards d'euros.
Inquiétude pour les retraités
Les groupes de gauche (Nouvelle Gauche, la France insoumise), et de droite (Les Constructifs) ont déposé plusieurs amendements de suppression de l'article 7 et axé leur discours sur la défense des pouvoirs d'achat des retraités. La hausse de la CSG va toucher l'an prochain près de 60 % de retraités (8 millions de personnes) dont les revenus sont supérieurs à 1 394 euros net par mois pour une personne seule de plus de 65 ans, et à 1 289 euros si elle a moins de 65 ans. « Ce n'est pas aux retraités de financer la hausse du pouvoir d'achat des actifs », a dénoncé Joël Aviragnet, député socialiste de la Haute-Garonne.
Pour compenser cette baisse, un mécanisme de baisse de la taxe d'habitation pour les retraités qui gagnent moins de 2 500 euros par mois a été prévu mais étalé sur trois ans (30 % en 2018, 65 % en 2019 puis 100 % en 2020).
Avec l'AFP
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes