L’ancien directeur de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé, Jacques Dangoumau, est mort le 27 août à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille dans le carnet du quotidien « Sud Ouest ».
Originaire de la Gironde, Jacques Dangoumau, engagé au Parti socialiste, avait été directeur de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé (1982-1987 et 1991-1993), directeur du Laboratoire national de la santé (1989-1991), professeur émérite et officier de la Légion d’honneur.
Acquitté dans l’affaire dite de la « vache folle »
Poursuivi en justice avec six autres responsables du domaine médical et pharmaceutique pour la mort de 117 personnes qui avaient développé la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), dite maladie de la « vache folle » après avoir été traitées dans les années 1980 à l’hormone de croissance, Jacques Dangoumau avait été acquitté après seize ans d’instruction et quatre mois de procès-fleuve durant lesquels les familles des victimes étaient venues raconter leur tragédie.
Les six responsables étaient poursuivis pour « graves fautes d’imprudence et de négligence » dans la collecte, l’extraction et le conditionnement de cette hormone, fabriquée à partir de l’hypophyse, une glande crânienne prélevée à l’époque sur les cadavres. Rien de permettait, selon le jugement, de penser que ces hauts responsables « avaient conscience à partir de 1980 (...) d’exposer les malades traités par ce médicament au risque de contamination la MCJ ».
Jacques Dangoumau avait créé la chaire de pharmacologie médicale à la Faculté de médecine de Bordeaux et il avait été président du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, président du Conseil d’administration de l’Agence du médicament et membre du Comité économique du médicament.
Il était le co-auteur du rapport Biot-Dangoumau sur l’industrie pharmaceutique française (1989).
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