Invité ce mardi des Asclépiades* à Paris, Christophe Devys, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France depuis juillet dernier, a annoncé la mise en œuvre des groupements hospitaliers de territoire franciliens (GHT, prévus dans la loi de santé), et précisé leur périmètre.
« Comme le dispositif était connu à l'avance, nous y avons travaillé en amont, notamment avec la fédération hospitalière d'Île-de-France pour définir ce que pourraient être ces GHT dans la région », a expliqué l'ancien conseiller social de Jean-Marc Ayrault. Il y a donc 14 projets de GHT sur la région francilienne, en petite et en grande couronne.
Huit objectifs prioritaires régionaux ont été définis : la chirurgie, les urgences et la permanence des soins, la périnatalité, le parcours en cancérologie, le parcours en santé mentale, la gradation autour des soins critiques et l’anesthésie, la prise en charge à domicile, et les pharmacies à usage intérieur. Les établissements membres d'un GHT devront organiser en commun les activités de biologie médicale et d’imagerie.
Parmi ces GHT, celui des Yvelines Nord qui regroupera les hôpitaux de Poissy-Saint-Germain, Meulan-Les Mureaux et Mantes-la-Jolie. « Cela permettra de résoudre les problèmes de démographie médicale et de recrutement dans certains de ces hôpitaux », argumente Christophe Devys, qui a appelé à avoir des réflexions « microlocales » sur les territoires.
Hôpital Nord, maisons de santé, et soins aux plus démunis
Le patron de l'ARS a aussi évoqué le projet de l'hôpital Nord, prévu à Saint-Ouen et pensé dans la logique du Grand Paris afin de répondre à la densification de la population dans le nord parisien. « L'AP-HP continue de travailler avec la mairie de Saint-Ouen. Normalement, le feu vert sera donné d'ici à la fin de l'année par le ministère. »
Christophe Devys souhaite par ailleurs que les structures de soins collectives continuent à se développer en Ile-de-France, comme les maisons de santé pluriprofessionnelles qui sont plus de 50 actuellement dans la région.
Brièvement abordé, le plan régional de santé (PRS) de deuxième génération devrait être signé en décembre 2017. Il mettra l'accent sur la transformation numérique et l'innovation, mais aussi sur les soins aux plus démunis et aux exclus.
* Rendez-vous organisé par « Décision santé »
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