Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE) a annoncé avoir déposé un préavis de grève reconductible à partir du lundi 26 septembre prochain pour dénoncer la dégradation des conditions de travail dans de nombreux établissements hospitaliers.
L'ensemble des médecins, pharmaciens et odontologistes exerçant dans les hôpitaux publics sont invités à cesser le travail (soins urgents et non urgents) le 26 septembre, entre 8 heures et 18 heures.
Dans une lettre adressée à Marisol Touraine signée par son président le Dr Yves Rébufat, le SNPHARE déplore l'absence de mesures d'attractivité concrètes pour les jeunes et les plus anciens praticiens. Il fait valoir que les conditions de travail se sont fortement dégradées en raison de postes vacants et d'absence de recrutements – en particulier en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence.
Le syndicat avait déjà tiré la sonnette d'alarme en juin.
Les méfaits de l'intérim
La « concurrence très vive » entre établissements (notamment entre hôpitaux publics) avec des pratiques de rémunération ou de décompte du temps de travail très inégales sur l'ensemble du territoire, constitue un « véritable dumping qui fait perdre tout repère aux PH », affirme le SNPHARE.
De même, le syndicat redoute de nouvelles vacances de postes liées à des départs en retraite ou à des démissions et condamne la croissance forte de l'intérim qui désorganise certains services.
En déposant ce préavis, le SNPHARE entend faire pression sur le ministère de la Santé et obtenir une nouvelle reconnaissance financière du temps de travail.
Il souhaite toujours qu'une séquence de 24 heures de travail compte pour 5 demi-journées, et que le décompte du temps de travail s'effectue en heures et par dérogation, en demi-journées, « reconnaissant ainsi à chaque praticien son droit à la maîtrise de son temps de travail ».
En mai dernier, le SNPHARE avait déjà menacé d'entrer en grève si l'AP-HP n'ouvrait pas des négociations sur l'attractivité et les conditions de travail de l'anesthésie-réanimation en Ile-de-France. Le syndicat avait levé son préavis quelques jours avant le jour J après l'ouverture de discussions avec la direction du plus grand CHU de France.
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