XAVIER BERTRAND devait inaugurer hier le nouveau bâtiment de psychiatrie, baptisé « Simone Veil », du centre hospitalier de Dieppe (Seine-Maritime) – et profiter de l’occasion pour poser la première pierre du futur bâtiment de médecine de l’établissement. Cette « pierre deux coups » – et le déplacement du ministre de la Santé – est symptomatique de la frénésie de modernisation qui agite le CH de Dieppe depuis plusieurs années. C’est que, entre son passage à la T2A (tarification à l’activité, qui a été favorable à un établissement que la dotation globale lotissait mal) et les opportunités saisies des plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012 (sans compter les subventions régionales), l’hôpital s’est donné les moyens (120 millions d’euros depuis 2006) de cette fièvre bâtisseuse.
Laquelle répond à un vrai besoin. Pas peu fier du chemin parcouru – « À la fin de 2012, nous aurons un hôpital où aucun patient ne sera pris en charge dans des murs ayant plus de 20 ans ! » –, Yves Bloch, directeur du centre hospitalier, se souvient qu’à son arrivée à Dieppe, en 2004, « les plafonds de certains couloirs étaient soutenus par des étais »… L’investissement est allé au-delà des grues et des parpaings qui ont permis à 5 édifices neufs de sortir de terre : en équilibre budgétaire (et fort d’une capacité d’autofinancement de 10 millions d’euros – pour un budget de 110 millions), l’hôpital a aussi modernisé son système d’information et surtout, il a créé des emplois. 76 depuis 2008, pour être précis, dont 11 postes de médecins, 12 d’infirmières et 30 d’aides soignants (sur un effectif total de 1 500 personnes).
Pour autant, le directeur ne s’endort pas sur ses lauriers. « Nous sommes, explique Yves Bloch, sur un territoire de santé confronté à une démographie médicale extrêmement défavorable et dont la population ne présente pas un état de santé satisfaisant. Ce qu’on a fait sur Dieppe, il faut y réfléchir sur l’ensemble du territoire. »
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