La branche spécialiste de la Fédération des médecins de France (FMF-US) se montre de plus en plus critique vis-à-vis de la convention médicale qu'elle a signée l'été dernier.
Dénonçant la politique de santé « anti-libérale » menée par le gouvernement et l'assurance-maladie, l'organisation présidée par le Dr Benoît Feger réclame un « droit à dépassement économique » (nouveau DE) pour les médecins spécialistes de secteur I, qu'ils soient techniciens ou cliniciens. « Ce droit devient indispensable pour la survie des cabinets spécialistes libéraux », argumente le syndicat.
Tout au long des négociations conventionnelles, la FMF avait réclamé, au sein de l'intersyndicale (avec la CSMF, le SML, MG France et Le BLOC), l'ouverture d'un espace de liberté tarifaire pour tous les praticiens, quels que soient leur secteur d'exercice et leur spécialité. Une demande refusée par l'assurance-maladie.
Surdité
La FMF constate une dégradation des conditions de travail de la profession. Elle estime que les consultations avancées des hôpitaux en médecine de ville contribuent à « détruire » la médecine libérale spécialisée. Le coup de rabot de 50 millions d'euros porté sur les tarifs des radiologues et le mouvement de concentration des cabinets de radiologie font craindre au syndicat une « ubérisation » de la spécialité.
La FMF dénonce par ailleurs la « surdité » de l'assurance-maladie. Les récentes négociations des avenants sur la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) du médecin traitant de l'enfant et des endocrinologues mais aussi l'exclusion des femmes médecins en secteur II de la nouvelle protection maternité illustrent les difficultés des spécialistes à faire entendre leur voix. La FMF-US réclame des pouvoirs publics un « vrai changement de politique » à l'égard de la médecine spécialisée.
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