Introduits par la loi Touraine de 2016, confortés par le plan « Ma santé 2022 » dès le début du quinquennat suivant, les IPA semblaient promis à un bel avenir. Pourtant, les moyens attendus n'ont pas été mis en place pour « installer et pérenniser la profession », estime aujourd'hui l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa), rappelant qu'à ce jour, seuls 1 700 IPA sont diplômés, contre les 5 000 attendus au départ.
La profession demande donc « trois avancées majeures » pour permettre à la profession de se développer et d’être « véritablement reconnue ». Elle plaide pour un cadre législatif « cohérent » qui permette l’accès direct à la population et la primoprescription pour les IPA. Cela « améliorerait » la fluidité des parcours de soins et « allégerait » le recours au médecin traitant pour des prescriptions de transports, de compléments nutritionnels, de soins infirmiers ou d'activité physique, indique l'Unipa. Les IPA sont également en quête d'un modèle économique attractif. Certes, une prime spéciale est versée depuis le 1er avril dans la fonction publique hospitalière, mais elle ne compense pas « l’insuffisance » des grilles indiciaires, estime la structure. En libéral, les négociations conventionnelles commencées en février devront permettre « la valorisation de l’activité des IPA » pour un déploiement en soins primaires effectif.
Enfin, le syndicat requiert une « structuration cohérente » de la profession pour l'ancrer dans le système de santé. Cela passe par l’instauration « d’une formation universitaire homogène » sur tout le territoire national, d’une véritable représentativité des IPA dans les concertations qui les concernent, et d’une communication nationale pour « clarifier » leurs rôles et missions auprès des professionnels de santé et de la population.
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