LE COLLECTIF « biologistes en colère » a organisé une manifestation vendredi dernier devant le ministère de la Santé pour protester contre la « disparition programmée » de la biologie française.
Les débats menés dans le cadre des Journées internationales de biologie (JIB), la semaine dernière à la Défense, à Paris, ont reflété les préoccupations du moment. « La mutation en marche inquiète un certain nombre de confrères qui ne s’estiment pas en mesure de la mener », a notamment déclaré Jean Benoît, président du Syndicat des biologistes, faisant allusion au calendrier restreint pour la nouvelle accréditation.
Le discours de Roselyne Bachelot (lu par un membre de son cabinet, la ministre s’étant fait excuser, comme aux JIB 2009) a confirmé les échéances. L’accréditation sera bel et bien obligatoire d’ici à 2016. « Gage de qualité, cette accréditation placera la biologie médicale française parmi les plus sûres d’Europe », estime ainsi Roselyne Bachelot.
Les biologistes espéraient l’annonce de mesures protectrices face aux financiers qui rachètent des labos. Ils en auront été pour leurs frais. « La volonté de la ministre de défendre l’indépendance du professionnel de biologie médicale demeure intacte », a déclaré le représentant ministériel. Néanmoins, « l’incertitude qui demeure sur l’arrêt de la cour de justice de l’Union européenne [attendu d’ici à la fin de l’année, NDLR] nous oblige à reporter la publication des décrets MURCEF pour les laboratoires de biologie », a-t-il poursuivi.
Autre attente déçue : la ministre n’a pas répondu à la demande du syndicat des biologistes, favorable à l’évaluation de la pertinence des actes en biologie en lieu et place des baisses tarifaires « aveugles » qui se profilent pour 2011.
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