Le projet de loi « Consommation » est débattu ce lundi à partir de 16 heures en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. En première lecture, plusieurs amendements controversés ont été adoptés par le Sénat.
Afin d’« améliorer l’accès aux soins visuels partout sur le territoire et réduire les délais d’attente pour les rendez-vous en ophtalmologie », un amendement adopté par la Haute Assemblée autorise la vente à distance de verres correcteurs et de lentilles correctrices.
Le texte relève également de trois à cinq ans la durée pendant laquelle les opticiens peuvent adapter une prescription de verres correcteurs. Il démédicalise aussi le port des lentilles de contact correctrices en n’obligeant plus à obtenir une prescription médicale.
Enfin, un autre amendement adopté en première lecture autorise la vente des tests de grossesse en dehors des pharmacies.
Levée de boucliers des ophtalmos
Ces différentes dispositions, qui doivent être adoptées dans les mêmes termes en deuxième lecture par l’Assemblée nationale pour être définitivement adoptées, ont provoqué une levée de boucliers des ophtalmos. Ils dénoncent une tentative de marchandisation de la santé et mettent en garde : bon nombre d’affections oculaires potentiellement graves ne seront plus dépistées du fait du rallongement de la durée de validité des prescriptions de verres correcteurs, et de la libéralisation de la vente des lentilles.
Les pharmaciens ne sont pas en reste. Ils soulignent qu’un entretien bien mené lors de la délivrance d’un test de grossesse en pharmacie permet d’orienter certaines femmes vers la pilule du lendemain, ce qui ne sera pas possible lors d’un achat en supermarché.
Le texte devrait être adopté mercredi 11 décembre par l’Assemblée nationale.
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