Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a été reçu ce mercredi après-midi par la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, le Pr Agnès Buzyn, qui poursuit sa prise de contact avec la profession
Le président du syndicat, le Dr Philippe Vermesch, s'est déclaré « très satisfait » de l'entrevue qui a duré un peu plus d'une heure. « Il y a un changement de méthode par rapport à l'ancienne équipe, constate le médecin stomatologue. Agnès Buzyn est dans une approche de discussion, de confiance mais aussi d'efficience et de pragmatisme. »
Les échanges ont longuement porté sur la prévention, sur laquelle le SML veut « mettre le paquet ». Le syndicat a réclamé dans ce domaine une approche « plus collaborative, placée au cœur de la coordination ».
« La prévention doit devenir l’axe central de la prise en charge ambulatoire pour enclencher une dynamique vertueuse », estime le SML, qui veut notamment développer des consultations longues de prévention, pour prendre en considération les facteurs et risques environnementaux ou encore intégrer l’éducation thérapeutique.
Investir plus sur la prévention
« Nous avons eu l'impression d'être écoutés sur ce point », souligne le Dr Vermesch. Et pour cause, la nouvelle ministre de la Santé annonçait il y a quelques jours les grandes lignes d'une politique volontariste en la matière. En ouverture des Rencontres de Santé publique France, il y a une semaine, Agnès Buzyn s'est engagée à investir plus sur la prévention et a appelé « tous les médecins de premiers recours à se mobiliser ».
Plus d'investissement, c'est ce que voudrait aussi le SML, qui réclame que le prochain objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) aille en ce sens. « Emmanuel Macron avait annoncé un ONDAM sur cinq ans, si cela se fait, il faudra que celui-ci soit un peu plus élevé les deux premières années, par exemple, pour que l'on donne justement plus de moyens à la prévention », fait valoir le Dr Vermesch.
Pour autant, le président du SML ne veut pas être dupe. « Nous attendons de voir la suite, conclut-il. Je sais bien que la ministre aura des contraintes… notamment budgétaires. »
Le syndicat a par ailleurs insisté sur la nécessité de revenir sur le tiers payant généralisé obligatoire issu de la loi de santé, « conduisant à une charge bureaucratique supplémentaire » et a souligné la nécessité de rééquilibrer la gouvernance entre les acteurs de la convention, notamment en abrogeant l’article 99 du dernier budget de la Sécu, qui a permis au directeur général de l’UNCAM de baisser unilatéralement les tarifs d’imagerie médicale.
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