À l’instar de la CSMF, les syndicats de médecins libéraux portent un regard mitigé sur l’action de la ministre de la Santé. Le Dr Claude Leicher, président de MG France, est le plus mesuré. Il salue « l’effort financier » inscrit dans l’avenant 8 pour valoriser le secteur I en médecine générale avec la création depuis le 1er juillet d’un forfait de médecin traitant de 5 euros pour tous les patients de plus de 16 ans, hors ALD, et la valorisation de 5 euros des actes pour les patients de plus de 85 ans. « Le climat est tendu car Marisol Touraine a assumé les choix politiques du gouvernement de s’attaquer aux dépassements d’honoraires », analyse le Dr Leicher. Le président du SML est beaucoup plus critique. « On n’a aucun plus, que des moins », estime le Dr Roger Rua. L’avenant 8 cristallise les mécontentements. « Cet accord n’est pas un progrès pour la médecine libérale », juge le Dr Rua, qui observe que les médecins ont par ailleurs été très souvent stigmatisés ces derniers mois pour leurs prescriptions (Mediator, pilules...) sans être défendus par leur ministre. Accusée par le SML d’être « enfermée dans un dogme avec l’hôpital et les maisons de santé », Marisol Touraine n’aurait pas suffisamment d’égards pour la médecine libérale. « On accorde 45 milliards d’euros aux hôpitaux (dans les 10 prochaines années, ndlr) et on demande 2,5 milliards d’euros d’économie à la ville pour 2014 », caricature Roger Rua. À la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon sort également un carton rouge. « Nous avons perdu un an, c’est une énorme déception, clame-t-il. Nous avions pourtant fait des propositions pour revaloriser la médecine générale comme la nomination des 26 professeurs qui avaient reçu le feu vert du CNU ou une année de stage en libéral pour tous les internes mais elles n’ont pas été retenues. » Au final, la FMF a rencontré deux fois la ministre mais jamais son ancien ou actuel directeur de cabinet. Selon le Dr Hamon, le contrat d’accès aux soins « rate sa cible », la relance du DMP est une « aberration », le statut de praticien territorial de médecine générale (PTMG) qui prévoit de sécuriser l’installation dans un désert en instaurant un salaire garanti de 3 640 euros nets, est un « gadget » et le DPC est « complexe et inefficace ». « Il est urgent de changer l’équipe ministérielle du sol au plafond », affirme le Dr Hamon.
Les libéraux s’estiment mal aimés
Publié le 18/07/2013
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
CH.G.
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 9258
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes