Neuf mois après les propositions du Pr Pierre Carli, patron du SAMU de Paris, pour éviter les situations de crise, Marisol Touraine a déclaré vouloir réduire les délais d’attente des patients dans les services d’urgences en généralisant les « fast tracks », les circuits courts de prise en charge, lors du congrès de la société française de médecine d’urgence qui s’est tenu à Paris.
Le temps d’attente moyen avant une prise en charge lors d’un passage aux urgences est de deux heures.
Chaque établissement sera encouragé à adopter une charte d’accueil. Elle prévoit de faire un point de situation, heure par heure pour chaque patient, et d’équiper les services d’urgences de tableaux indiquant le temps d’attente. Le gouvernement va également poursuivre ses investissements à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros entre 2014 et 2022 pour adapter les systèmes d’information et de communication et faire face à la forte augmentation du nombre d’appels reçus par les Centres 15 (22 millions de coups de fil reçus en 2012 contre 10 millions en 2007).
Annonces positives
Samu Urgences de France salue des « annonces positives ». « La ministre a annoncé qu’on allait vers un système d’information national et elle encourage les filières rapides qui ont fait la preuve de leur efficacité, c’est très bien », commente le Dr François Braun, président de Samu Urgences de France.
La ministre de la Santé a également programmé une réforme du financement des urgences et des SMUR d’ici à 2016. « Je veux que les moyens financiers consacrés aux urgences soient répartis de manière plus équitable, en tenant compte, notamment, des disparités régionales, a-t-elle affirmé. Pour y parvenir, ce financement reposera sur des critères objectifs et transparents. »
« Nous travaillons à l’élaboration de ces critères qualitatifs pour un financement vertueux, explique François Braun. Le problème est que l’on fonctionne à budget constant alors que la fréquentation des urgences a augmenté de 20 % en 4 ans(pour atteindre 20 millions de passages par an, NDLR). »
La ministre de la Santé a assuré que le financement des services à faible activité serait sanctuarisé afin de permettre à tous les patients d’accéder aux soins d’urgence en moins de 30 minutes, une promesse de François Hollande. À ce jour, un million de Français dépassent cette limite. « Cet engagement peut être tenu, affirme François Braun. Nous y travaillons avec les ARS et les médecins généralistes. »
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