Les généralistes confédérés de l’UNOF-CSMF jouent la carte de la provocation et exigent que le montant de la consultation soit « immédiatement » porté à 31 euros.
Le syndicat, engagé depuis le 24 décembre dans un mouvement de contestation au projet de loi de santé, réclame depuis plusieurs mois le passage du C à 25 euros. Il a décidé de prendre la ministre de la Santé au mot. Faisant le cumul de l’acte et des différents forfaits (majoration pour personnes âgées, rémunération sur objectifs, forfait ALD, forfait médecin traitant…), Marisol Touraine a en effet affirmé la semaine dernière BFM TV que « le médecin touche 31 euros » pour le prix de la consultation. En novembre, elle évoquait déjà le chiffre de 31,40 euros pour la rémunération globale d’une consultation d’un médecin de famille.
Retour au paiement à l’acte intégral
En contrepartie de cette revalorisation significative de l’acte, les généralistes de l’UNOF se disent prêts à abandonner tous les forfaits et la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
« La ROSP n’est pas une revalorisation du C, argumente ce mardi le Dr Luc Duquesnel, président de l’UNOF. C’est une surveillance de nos patientèles mise en place pour de nouvelles missions. Nous voulons revenir dans le cadre de négociations conventionnelles au paiement à l’acte total. »
Le médecin rappelle que le tiers payant généralisé aura un impact évalué à 3,50 euros par acte, faisant chuter la valeur réelle du C.
Supprimer la ROSP et les forfaits déchargera les médecins de fastidieuses tâches administratives et leur permettra de se concentrer sur leur cœur de métier, argumente l’UNOF. Mieux : « Ils n’auront plus à supporter les surcoûts liés à la ROSP auprès des éditeurs de logiciels. »
En réclamant dorénavant une hausse de 34 % de la consultation, l’UNOF se démarque de MG France qui réclame un C à 25 euros mais dont l’UNOF ne partage « ni les objectifs, ni les idées ». Bref, il fait d’une pierre deux coups.
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