Les républicains de la Chambre des représentants ont à nouveau voté ce mardi l’abrogation de l’« Obamacare », grande réforme du système de santé américain adoptée il y a cinq ans.
« Je ne sais si c’est la 55e ou la 60e fois qu’ils votent sur ce sujet », a ironisé le président Barack Obama devant cet exercice devenu routinier.
« La loi est un désastre. Elle coûte trop cher, et les Américains n’en veulent toujours pas », lui a répondu le chef de la majorité républicaine, Kevin McCarthy.
Le projet de loi abrogeant la réforme a été adopté par 239 voix contre 186. Aucun démocrate n’a voté pour. Pour autant, ce texte n’a aucune chance de franchir l’obstacle du Sénat. Et la Maison Blanche a indiqué, sans surprise, qu’elle y opposerait de toute façon son veto.
Un Américain sur trois favorable à l’abrogation
C’est très exactement la 56e fois depuis janvier 2011 que les républicains conservateurs votent pour abroger, modifier, réduire ou rogner la loi, qui symbolise selon eux les excès du pouvoir démocrate, vers une socialisation de la médecine à l’Européenne.
La loi a survécu à tous ces assauts législatifs. L’obligation universelle de souscrire à une assurance-maladie, mesure phare de la réforme, est entrée en vigueur il y a un an.
Seule ombre au tableau, une nouvelle plainte a cheminé jusqu’à la Cour suprême, qui devra trancher d’ici à juillet. En cause : la validité juridique des aides accordées par l’État fédéral aux foyers les plus modestes.
Une majorité d’Américains voient toujours « Obamacare » négativement, avec 50 % d’opinions défavorables contre 43 % d’avis positifs. Mais seul un Américain sur trois est favorable à une abrogation totale, une majorité préférant changer la loi.
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