Entre médecine et politique

Olivier Véran, toujours branché sur le secteur

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Publié le 20/07/2015
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« Le stéthoscope, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas », dit Olivier Véran.

Le neurologue mène « des semaines classiques de praticien hospitalier » au CHU de Grenoble depuis qu’il a rendu sa place sur les bancs de l’Hémicycle à Geneviève Fioraso (dont il était le suppléant) lorsqu’elle a démissionné du gouvernement. « J’ai retrouvé ma blouse, mes collègues, mes patients, et même les gardes ! » s’amuse-t-il. Le Dr Véran a souhaité que son retour se fasse sereinement, sans troubler le fonctionnement du CHU. « Avant mon détachement, j’avais mis en place un hôpital de jour en neurologie. Je n’ai pas repris ces responsabilités », explique-t-il.

Médiateur sur la loi de santé

À 35 ans, l’ancien député socialiste de l’Isère poursuit en parallèle ses activités en matière de politique de santé. « J’ai eu la chance et l’honneur d’avoir été rapporteur du budget de la Sécu et d’un chapitre de la loi de santé. J’ai à cœur de continuer ce travail », affirme-t-il.

Il est aujourd’hui membre du comité de pilotage de la conférence nationale de santé et co-président du groupe de travail sur les parcours professionnels. À la rentrée, il devrait être chargé d’une nouvelle mission sur la filière sang, un domaine qu’il connaît bien pour avoir déjà rendu à Marisol Touraine un rapport sur sa réorganisation en juillet 2013. Il suivra de près le parcours législatif de la loi de santé. « Tous les sujets m’intéressent », dit-il avec gourmandise.

Au niveau local, il se lance dans la campagne des régionales qui se tiendront en décembre 2015, en tant que porte-parole de Jean-Jacques Queyranne, président PS du conseil régional de Rhône-Alpes.

Un bon contact

Ni la colère des médecins libéraux, ni son échec aux cantonales en mars dernier ne refroidissent son enthousiasme. Présentation de l’atlas du conseil national de l’Ordre des médecins, débat sur le principe de précaution organisé par le Pr Guy Vallancien et CHAM, États Généraux de la santé à Marseille... Olivier Véran court les colloques et les conférences, où ses interventions sont souvent jugées pertinentes par ses pairs. Chargé du volet prévention de la loi de santé, il a esquivé les attaques sur le tiers payant. « J’ai de très bonnes relations de travail avec le président de l’Ordre et les responsables des syndicats hospitaliers et libéraux », assure-t-il.

Cet été, Olivier Véran passera ses vacances avec sa famille dans le midi. « Je ne couperai pas le téléphone », prévient-il.

Coline Garré

Source : Le Quotidien du Médecin: 9428