Les agents de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre ont voté ce mardi en assemblée générale la poursuite de la grève qui a débuté samedi 16 juin aux urgences et qui s'est étendue lundi au niveau du pôle psychiatrie et santé mentale du groupe hospitalier.
L'intersyndicale CGT, SUD et CFDT réclame l'ouverture d’une nouvelle unité d'hospitalisation et la création de 50 postes, l'arrêt de la polyvalence des agents et la titularisation des personnels aux statuts précaires. Pour la déléguée syndicale CGT Jennifer Bouder, « il n’est plus possible de travailler dans ces conditions. Chaque jour, nous accueillons entre 30 et 35 patients en plus de nos capacités. Nous sommes contraints d’installer des personnes sur des matelas par terre, de laisser des gens manger sur leurs genoux faute de place ».
Relayer notre message et notre détresse
« Nous demandons aux élus de relayer notre message et notre détresse auprès de l’agence régionale de santé », explique Jennifer Bouder ajoutant que la situation à Pierre-Janet est « pire que celle observée au centre hospitalier du Rouvray », dans la banlieue de Rouen, touché par une longue grève de la faim. Un mouvement qui s'est terminé le 8 juin avec la création de 30 postes.
La direction du groupement hospitalier a rappelé mardi dans un communiqué qu'un plan « Psychiatrie et santé mentale » avait permis la création de 23,62 postes équivalent temps plein depuis deux ans. « Sur les cinq ans à venir, 15 millions d’euros d'investissement vont permettre de réhabiliter » plusieurs bâtiments de l'hôpital indique la direction et se dit « particulièrement mobilisée et attentive sur l’évolution des conditions de travail et d’accueil des patients ».
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