La sénatrice Samia Ghali a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de la primaire socialiste à Marseille, en vue des élections municipales de mars 2014. Elle affrontera le député Patrick Mennucci au second tour dimanche prochain. Éliminée, la ministre Marie-Arlette Carlotti, favorite du scrutin, a dénoncé « un fonctionnement à plein régime du clientélisme », évoquant des dizaines de minibus sillonnant la ville et des échanges d’argent.
Samia Ghali, 45 ans, est maire du 8e secteur de Marseille et sénatrice depuis 2008. Née de parents algériens, elle prône le recours à l’armée et le retour du service militaire pour les délinquants. Ce dimanche, elle a déclaré : « Je veux être la maire de Marseille qui fera que le nord et le sud se réunissent, je veux tuer le désespoir de cette ville ».
Ouvrir des terrains de stage dans les quartiers...
Issue des quartiers nord de Marseille, minés par le trafic de drogue et la grande précarité, l’élue a accordé une interview au « Quotidien » en décembre 2012. Elle dénonçait l’existence de fortes inégalités d’accès aux soins - retour de la gale, quasi-absence de médecins scolaires et de spécialistes... « À mon sens, les facultés de médecine devraient aussi préparer les jeunes à venir dans ces quartiers, par des stages, notamment. Aller y exercer doit être un choix militant, comme l’humanitaire », déclarait-elle.
Relire l’entretien de Samia Ghali, ainsi que le reportage du « Quotidien » dans les quartiers nord de Marseille, où les médecins libéraux doivent composer chaque jour avec une recrudescence des incivilités, voire des actes violents.
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