La dernière fois, c’était il y a quinze ans. Les ministres de la Santé s’appelaient Bernard Kouchner ou Dominique Gillot ; Martine Aubry, Elisabeth Guigou pilotaient la Sécurité sociale. Le gouvernement Jospin créait la CMU et l’APA, réformait l’internat, faisait passer l’hôpital – y compris ses médecins, qui ne demandaient rien – aux 35 heures, s’essayait aux lettres clés flottantes, inscrivait dans la loi les droits des malades, ouvrait une porte de régularisation aux praticiens à diplôme étranger… Il opposait aussi une oreille totalement sourde aux demandes on ne peut plus fermes et réitérées des généralistes qui revendiquaient, par une grève longue et dure – plus de gardes ! –, le C à 20 euros. Pour cette raison entre autres, les médecins et les socialistes se sont quittés fâchés en 2002. Comment vont-ils se retrouver aujourd’hui ?
Car voici François Hollande. Que le corps médical, à en croire nos sondages, n’a pas particulièrement choisi. Un président qui ne s’est jamais montré féru des sujets de santé. Et qui les a peu investis pendant sa campagne électorale – en tout cas pas plus que son adversaire.
« Moi, président de la République… » Dans sa désormais fameuse tirade, François Hollande n’a pas dit ce qu’il ferait pour l’accès aux soins ou pour le déficit de la Sécu. Sur la santé en rose version 2012, le rideau se lève maintenant.
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