Les seniors de plus de 65 ans sont invités à se faire injecter une dose de rappel contre le Covid, sous peine de perdre leur pass sanitaire à partir du 15 décembre. Le président de la République l’a annoncé dans une allocution télévisée de près d'une demi-heure, mardi 9 novembre, alors que la France est confrontée à un rebond épidémique.
La campagne de rappel s’adressera aussi aux 50-64 ans dès le début du mois de décembre, mais la validité de leur pass sanitaire ne sera pas conditionnée à cette nouvelle injection.
Autre mesure : le retour généralisé du masque à l’école. Le ministère de l'Éducation a précisé que la mesure entrerait en vigueur à l'école élémentaire dans toute la France à partir de lundi, alors qu'elle l'est actuellement dans 61 départements.
« La hausse de 40 % en une semaine du taux d'incidence est un signal d’alerte », a justifié le chef de l’État, en lançant aussi un appel aux non-vaccinés à se faire injecter le sérum. « C’est grâce au rappel que nous pourrons continuer de vivre », a-t-il ajouté, alors que des études montrent une baisse de l'efficacité vaccinale au bout de quelques mois.
Pas d’obligation de rappel pour les soignants de mois de 65 ans
Message semble-t-il entendu : 100 000 prises de rendez-vous ont été enregistrées sur le site Doctolib en une heure après son allocution, contre 80 000 au total la veille. Actuellement, plus de 80 % des patients hospitalisés en soins critiques ont plus de 50 ans mais seules 3,4 millions des 7,7 millions de personnes éligibles (plus de 65 ans, victimes de comorbidités, soignants...) ont été revaccinées.
En pratique, le pass sanitaire des plus de 65 ans sera désactivé, en l'absence d'une dose de rappel, « 6 mois et 5 semaines » après la précédente injection, à partir du 15 décembre, a précisé ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au lendemain de l’allocution du chef de l’État. Les personnes ayant des comorbidités, qui sont elles aussi incitées à faire un rappel au bout de six mois, ne sont pas concernées par la désactivation du pass sanitaire pour des « raisons juridiques et techniques ». Le pass « connaît votre âge mais il ne connaît pas vos pathologies », a justifié Gabriel Attal. Il a aussi confirmé qu'il n'y a pas d'obligation de dose de rappel pour les soignants même s'ils sont eux aussi incités à la faire.
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