Agnès Buzyn a détaillé ce mercredi en conseil des ministres les grandes lignes de sa stratégie de prévention en santé, qui devrait en partie se traduire dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, présenté le 28 septembre prochain.
La prévention et la promotion de la santé seront « un axe central » de la stratégie nationale de santé élaborée « d’ici la fin de l’année », a attaqué la ministre de la Santé devant le gouvernement. Agnès Buzyn a indiqué que ses principaux objectifs portaient sur la « promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique, la prévention des maladies infectieuses, la lutte contre les conduites addictives (alcool, tabac), la promotion de la santé mentale, (...) l’amélioration du dépistage et la prévention de la perte d’autonomie. »
Afin d'impliquer les professionnels de santé dans la mise en œuvre de ce plan, Agnès Buzyn espère « renforce[r] » leur rôle « dans le cadre d’accords conventionnels ». Avenant ou nouveaux indicateurs dans la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) comme le souhaite l'assurance-maladie ? La ministre ne le précise pas pour l'instant. Par ailleurs, les outils de formation et d’information des professionnels évolueront « pour mieux intégrer la prévention » et les nouvelles technologies numériques « largement mobilisées ».
Matignon à la manœuvre mi-novembre
Agnès Buzyn a également évoqué le service sanitaire en école et en entreprises pour les étudiants en santé comme moyen de « familiariser les futurs professionnels de santé avec les enjeux de prévention ». Sur le sujet, une mission conjointe entre Ségur et le ministère de l’Enseignement supérieur sera lancée en septembre « afin de formuler des propositions de mise en œuvre d’ici à la fin de l’année », a précisé la ministre de la Santé.
Les premiers stages des étudiants en santé effectués dans le cadre du service sanitaire auront lieu « dès le 1er mars », a également indiqué mercredi, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
« Il faut régler quelques problèmes concrets comme leur rémunération ou des sujets d'assurance, ou de formation car ces étudiants en médecine ou en école d'infirmière apprennent à soigner, mais pas forcément la pédagogie de la formation auprès d’élèves d'une école primaire », a-t-il précisé.
Plus largement, un comité interministériel pour la santé piloté par le Premier ministre sera aussi réuni dans le courant du mois de novembre.
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