Mardi 15 avril, le Dr Jean Rottner, président de la région Grand Est, a officialisé la création d'une société d'économie mixte pour financer l'achat massif de tests sérologiques avant le déconfinement prévu pour le 11 mai.
L'élu LR veut pouvoir disposer rapidement de trois millions de kits à destination des 5,5 millions d'habitants de la région. « L'idée, c'est de les commander le plus tôt possible, de les stocker, et d'attendre que la doctrine de l'État soit fixée », indique le médecin urgentiste, qui assure se positionner « en complémentarité » de la stratégie du gouvernement.
Baptisée Dynamise, la société qu'il met en place associe la région, le Crédit Mutuel et la Banque des territoires respectivement détenteurs de 51 %, 25 % et 24 % du capital. Au total, 15 millions d'euros vont être levés. Interrogé sur les risques qu'il prend à passer commande avant la définition d'une stratégie nationale, Jean Rottner assume. « À un moment donné il faut prendre le risque, mais c'est un risque calculé », rassure-t-il, rappelant qu'il avait déjà pris la décision, dès le début de la crise, de commander cinq millions de masques.
À qui ces tests seront-ils destinés ? Le Dr Rottner n'indique aucune conduite à suivre et suivra, là encore, « le cadre de la doctrine nationale ». L'élu assure ne pas être un « franc-tireur ». « Je n'y serais pas allé si je n'avais pas reçu un feu vert au plus haut sommet de l'État », précise-t-il.
En plus d'une campagne de tests massive, le médecin veut étudier toutes les solutions permettant d'éviter un rebond de l'épidémie. Il se dit « fervent candidat » au traçage des malades via l'application controversée StopCovid. « Il n'y aurait rien de pire qu'un déconfinement désorganisé », met-il en garde.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes