DANS les Bouches-du-Rhône, une quinzaine d’usagers et de médecins viennent de se regrouper en association afin de présenter un projet de sauvetage du Grand conseil de la Mutualité (GCM), gestionnaire de onze centres de santé et d’une clinique mutualistes. Cette initiative intervient à la faveur d’un appel d’offres relatif à la cession globale de la totalité des activités de l’entreprise (sauf la clinique Bonneveine).
Fondateur de l’association des Amis de la médecine sociale et mutualiste, le Dr Dominique Eddi, médecin généraliste au centre de santé de Martigues, vice-président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), affirme au « Quotidien » être en mesure de « présenter un plan de réorganisation de l’entreprise pour la totalité de son activité ». « Nous sommes en négociation avec des partenaires financiers et l’administrateur judiciaire », assure le médecin, sans plus de précisions. Il explique avoir monté cette association afin de s’opposer au plan de redressement proposé par la direction du GCM en janvier, plan « rejeté par 39 des 41 médecins employés dans les centres » et par crainte d’une vague de licenciements.
Le Dr Eddi justifie son initiative par le désengagement de l’État, « absent des débats depuis deux ans ». « Nous ne voulons pas attendre que Marisol Touraine constate le dépôt de bilan pour agir », argumente-t-il.
Premier réseau de santé après l’hôpital, le Grand conseil de la Mutualité prend en charge dans 54 services de soins et d’accompagnement quelque 200 000 patients par an et emploie 1 200 salariés.
Placée en redressement judiciaire, l’entreprise, qui accuse un déficit de 4 millions d’euros, a échappé de peu cet été à la liquidation judiciaire. Une nouvelle audience doit se tenir le 23 octobre au tribunal de grande instance de Marseille.
Dérives sectaires : une hausse préoccupante dans le secteur de la santé
Protection de l’enfance : Catherine Vautrin affiche ses ambitions pour une « nouvelle impulsion »
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette