C’était une des mesures de la « Stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022 » : l’instauration d’une consultation longue, remboursée 60 euros, pour améliorer le repérage de l’autisme par les médecins généralistes et les pédiatres, est effective depuis le 11 février 2019.
« Cette consultation vise à réduire le délai de diagnostic de l’autisme pour éviter l’errance des familles et faire en sorte que l’enfant bénéficie des accompagnements nécessaires pour favoriser son développement », commentait Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, à l’annonce de la mise en œuvre de la mesure.
Le rôle « crucial » des généralistes et des pédiatres
Selon les données d’activité des Centres de ressources autisme (CRA), les 0-5 ans représentent seulement 34,5 % du total des diagnostics. Et, près de la moitié des bilans (45 %) concernent des enfants de 6 à 16 ans. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande pourtant une intervention précoce, si possible avant 4 ans. Pour améliorer le repérage, le rôle des médecins « de première ligne » est donc « crucial », insiste Claire Compagnon.
Médecins généralistes et pédiatres peuvent en effet repérer les « signes d’alerte » chez un enfant : l’inquiétude des parents quant à la communication sociale et au langage d’abord, mais aussi, l’absence après 12 mois de babillage, de pointage des objets à distance pour communiquer ou d’autres gestes sociaux, l’absence de mots après 18 mois ou encore l’absence d’association de mots après 24 mois
Si ces signes sont constatés, la consultation longue permettra d’approfondir l’exploration diagnostique via des questionnaires adaptés : le M-CHAT (enfants de 16 à 30 mois), le questionnaire de communication sociale SCQ (après 4 ans) et, pour les enfants et adolescents sans trouble du développement intellectuel associé, les questionnaires Autism Spectrum Screening Questionnaire (ASSQ), Autism-spectrum Quotient (AQ) et Social Responsiveness Scale (SRS-2). À l’issue de cette consultation, le médecin pourra orienter le patient et sa famille vers une structure capable de mettre en œuvre les interventions nécessaires à l’enfant.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes