La ministre de la Santé Agnès Buzyn a inauguré ce jeudi le « Kiosque vaccination » des Entretiens de Bichat où les professionnels peuvent venir se faire vacciner contre la grippe durant les trois jours de cette 70e édition qui se tient jusqu’au 7 octobre au palais des Congrès de Paris.
La ministre s’est ensuite fait vacciner dans le petit local du stand prévu à cet effet. « Il faut que l’on montre l’exemple. Je pense que c’est très important d’offrir cette possibilité aux Entretiens de Bichat », a déclaré Agnès Buzyn. « Cela nous permet à tous très facilement de nous conformer aux recommandations, de nous protéger et de protéger les patients », a-t-elle ajouté. Le lancement officiel de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2017-2018 aura lieu ce vendredi 6 octobre : 12 millions de personnes à risque sont invitées à se faire vacciner.
Rendre la confiance
En conclusion de la séance inaugurale du congrès consacrée au « virage ambulatoire », la ministre est revenue quelques minutes sur le fil rouge des Entretiens de Bichat de 2016 portant sur la vaccination, édition à laquelle l’actuelle ministre était alors intervenue en tant que présidente de la Haute Autorité de santé (HAS). Elle a tenu une nouvelle fois un discours mobilisateur : « Je souhaite en premier lieu insister sur la nécessité que les professionnels de santé donnent l’exemple, notamment pour la vaccination anti-grippale afin de protéger les patients et participer à rendre la confiance. » Et de lancer : « Vous êtes en première ligne au contact quotidien des patients. Vous jouez à ce titre un rôle primordial. »
Obligation vaccinale
La ministre a ensuite glissé quelques mots sur l’extension de l’obligation vaccinale prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, soulignant l’importance de sa mesure en termes de santé publique : « Aujourd’hui, 8 enfants sur 10 sont vaccinés pour ces 11 valences et l’obligation permettrait de dépasser les 9 enfants sur 10 pour répondre aux recommandations de l’OMS », a-t-elle indiqué. « Le taux de couverture pour les vaccins obligatoires est certes meilleur que ceux des autres pays, en revanche ils sont insuffisants pour la plupart des vaccins recommandés. Cette insuffisance est à l’origine d’épidémies, de la réemergence de certaines maladies que l’on croyait pourtant disparues sur notre territoire. Aussi engendre-t-elle des hospitalisations et des décès d’autant plus regrettables qu’ils sont évitables, et notamment chez les petits enfants », a insisté Agnès Buzyn. « Ces maladies transmissibles sont en outre particulièrement dangereuses pour les enfants en très bas âge qui n’ont pas encore été vaccinés ou pour des personnes fragiles qui ne répondent pas au vaccin. Je pense notamment aux patients sous chimiothérapie », a-t-elle poursuivi avant de conclure : « La vaccination n’est donc pas seulement un acte individuel, elle est également destinée à protéger son entourage. »
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes