« Dans les EHPAD, la vie reprend. » C'est par ces mots résolument optimistes que Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (SYNERPA), a ouvert ce jeudi son nouveau point d'étape sur la vaccination.
La responsable fait état, dans les établissements privés qu'elle représente, d'une campagne qui va bon train. À ce jour, 95 % des résidents ont reçu leur première dose de vaccin et 72 % ont reçu les deux. Florence Arnaiz-Maumé se félicite de la logistique mise en place pour approvisionner les EHPAD, qu'il s'agisse de la filière via les officines pharmaceutiques comme celle pilotée par les groupements hospitaliers de territoire (GHT). Elle note, en outre, « quasi aucun effet secondaire » constaté.
Grâce à ce niveau de couverture vaccinale, les EHPAD ont pu observer « une baisse significative des décès et des contaminations ». Florence Arnaiz-Maumé évoque un « net décrochage » survenu après la première vague de vaccination entamée au mois de janvier. La progression est cependant plus lente chez les personnels salariés des EHPAD. Seuls 70 % d'entre eux ont reçu une première dose de vaccin et à peine 40 % les deux doses.
Une filière au long cours
Si la campagne de vaccination dans les EHPAD touche à sa fin, le SYNERPA insiste cependant sur la nécessité de maintenir des approvisionnements afin de conserver un niveau de couverture suffisant pour empêcher un rebond de l'épidémie. « Il va falloir créer une filière au long cours de livraison de vaccins dans les EHPAD », plaide avec vigueur Florence Arnaiz-Maumé. La responsable a, en ligne de mire, les résidents non encore vaccinés, mais aussi les nouveaux arrivants et les professionnels salariés, notamment ceux sous contrats courts estivaux qui viendront remplacer sur la période des vacances.
La patronne du SYNERPA demande, « à partir de la mi-mai », un réapprovisionnement des établissements « tous les 21 jours » via l'une ou l'autre des deux filières. À la louche, elle estime à 100 000 le nombre de doses nécessaires en mai et à nouveau en juin. Ensuite, 50 000 doses par mois seulement permettraient de subvenir aux besoins des EHPAD.
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