Les scientifiques bénéficient d'une aura naturelle auprès des Français.
Selon une étude* réalisée par Kantar pour la fondation ARC pour la recherche sur le cancer et publiée ce mardi 21 avril, les Français débordent de confiance envers les chercheurs scientifiques et les médecins : 70 % estiment qu'ils ont un rôle primordial à jouer dans la société de demain. La crise sanitaire a par ailleurs encore plus renforcé cette confiance puisque la population plaçait déjà avant la crise du Covid-19 les chercheurs scientifiques (63 %) et les médecins (59 %) sur le podium des personnes d'avenir.
Loin derrière ces deux métiers, on retrouve les responsables politiques (28 %) et les chefs d'entreprise (26 %).
Héros méconnus
Dans le détail, la recherche biomédicale et la médecine représentent les premiers secteurs de pointe pour plus de deux tiers des Français. Devant l'industrie aérospatiale (50 %) et l'automobile (44 %), l'intelligence artificielle (39 %) et le numérique (44 %). Si les Français identifient les secteurs d'innovation, ils ne sont pas à la page sur les célébrités du milieu. Interrogés sur leurs connaissances des chercheurs connus, 37 % citent Pierre et Marie Curie, 36 % Louis Pasteur et 20 % Albert Einstein.
Dans le domaine de la cancérologie, les chercheurs sont majoritairement perçus par un Français sur deux comme des passionnés, travaillant pour le bien commun. 47 % des Français estiment que leur travail permet d'améliorer la santé, 37 % pensent que leurs travaux sont dignes de confiance. En revanche, un travail de vulgarisation reste nécessaire. Seuls 17 % des répondants affirment les comprendre.
Plus de deux tiers sont convaincus que les chercheurs en cancérologie ont la capacité de changer le monde, notamment d'améliorer la vie à l'avenir (86 %). Ils sont aussi perçus comme des personnes très compétentes. Plus de deux tiers de la population sont persuadés que les chercheurs seront en mesure « de guérir 2 cancers sur 3 d’ici 5 ans et d’augmenter leur espérance de vie ».
Toutefois, 69 % des Français estiment qu’ils sont insuffisamment reconnus et mal rémunérés. Et 70 % que les effectifs sont insuffisants.
* Étude réalisée en deux phases. La phase 1 « L’image de la recherche médicale et des chercheurs auprès des Français », menée en ligne auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus en mars 2020. La phase 2 a consisté à reposer des questions similaires en ligne entre le 25 mars et 31 mars avec la même méthodologie
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