« En 2017, nous allons poursuivre nos actions de prévention et d’information du grand public, en insistant notamment sur les problèmes de la pollution aussi bien intérieure qu’extérieure. Il est très important de dénoncer les effets délétères de la pollution sur la santé. Longtemps, le sujet a été trop ignoré. C’est un sujet qui concerne les responsables politiques mais aussi chacun d’entre nous », explique le Pr Bruno Housset, chef du service de pneumologie au centre hospitalier intercommunal de Créteil et président de la Fondation du souffle.
Mesurer en temps réel la pollution parisienne
Cette action de sensibilisation autour de la pollution s’inscrit bien dans les missions de la Fondation du souffle. « Nous avons trois grandes missions : le soutien à la recherche, l’aide sociale aux patients démunis et des actions de prévention et d’information à destination du grand public », explique le Pr Housset, qui souhaite dans les prochains mois développer divers projets sur la pollution. « En lien avec la mairie de Paris, nous souhaitons notamment placer des capteurs de mesure de la pollution sur une flotte de voitures circulant dans les rues de Paris. Cela nous permettrait d’avoir une mesure en temps réel du niveau de pollution dans les différentes parties de la ville ».
Sensibiliser et appuyer la recherche
Pour mener ses actions de sensibilisation, la Fondation organise différents événements sportifs ainsi que des journées de lutte antitabagisme, asthme, ou BPCO. La Fondation édite aussi de nombreuses brochures, dont elle distribue plus de 200 000 exemplaires chaque année. « Nous souhaitons aussi sensibiliser le public à la réalité des maladies respiratoires et, notamment au problème du handicap respiratoire. Une dyspnée, c’est un handicap et une souffranceau quotidien. Une limitation du souffle réduit l’espace de vie des personnes. Quand on est essoufflé, il y a plein de choses qu’on ne peut plus faire », souligne le Pr Housset.
Pour la recherche, la Fondation s’appuie sur le Fonds de recherche en santé respiratoire. « Tous les financements que nous recevons pour la recherche sont reversés à ce Fonds qui gère deux grands appels d’offres dans l’année. Le premier, au printemps, est plutôt ciblé sur la recherche fondamentale. Le second, à l’automne, donne plutôt la priorité à la recherche clinique. Mais l’un n’exclut pas l’autre. De plus des appels d’offre ciblés sur une thématique peuvent être organisés au cours de l’année. Ce fut le cas, par exemple, d’un appel d’offres sur la pollution », indique le Pr Housset. Véritable « effecteur » de la Fondation, ce Fonds dispose d’un conseil scientifique partagé avec la Fondation et composé de 20 membres, sous la présidence du Pr Philippe Bonniaud.
« Pour mener ses actions, la Fondation s'appuie sur les dons du public et les financements issus d’actions de mécénat ou de partenariat. Dans cette perspective, la Fondation a besoin de la mobilisation et de l’engagement de tous les pneumologues », précise le Pr Housset.
D’après un entretien avec le Pr Bruno Housset, pneumologue, chef du service de pneumologie au centre hospitalier intercommunal de Créteil et président de la Fondation du souffle
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