Le Royaume-Uni est devenu le premier pays à autoriser la conception de bébés issus de trois parents, pour des raisons médicales, suite à l'aval en ce sens du comité d'étique britannique.
Cette technique de fécondation, très controversée, consiste à transférer l'ADN nucléaire de l'ovule d'une femme dans l'ovule énuclée d'une donneuse. Cela permet d'éviter la transmission de mutations, portées par l'ADN mitochondrial de la future mère et synonymes de maladies graves, à son bébé. L'ovule ainsi obtenu est ensuite fécondé par le sperme du futur père et implanté chez la femme.
Boîte de Pandore
Pour ses défenseurs, ce procédé permettra de donner naissance à des enfants en meilleure santé. Pour ses opposants, il va trop loin en matière de modification génétique et ouvre la boîte de Pandore de la sélection des bébés.
En février 2015, les députés britanniques avaient approuvé cette technique de conception. Fin novembre 2016, un comité d'experts britanniques avait donné son aval à son utilisation, tout en recommandant une « adoption prudente » de cette méthode. Le feu vert du comité d'éthique du Royaume-Uni est un « feu vert prudent, pas enthousiaste », souligne Sally Cheshire, présidente de l'Autorité de régulation de l'assistance médicale à la procréation et à la recherche en embryologie (HFEA). « C'est une décision historique et je suis sûre que les patients prêts à bénéficier de cette technique seront ravis », a-t-elle ajouté.
En avril 2016, le premier bébé conçu grâce à cette technique était né au Mexique, pays qui ne dispose pas de législation sur ce sujet.
Chaque année, au Royaume-Uni, environ 125 bébés naissent avec un dysfonctionnement mitochondrial, transmis par la mère.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation