L’inflammasome, un nouvel objectif vaccinal

Après avoir injecté le vaccin à la souris, l’équipe de l’Institut Pasteur a observé la réaction dans le ganglion lymphatique le plus proche, en zoomant de plus en plus. « Les premières cellules à réagir dans la réponse vaccinale dans le ganglion, ce sont les macrophages à la surface du ganglion, dits sous-capsulaires, explique le scientifique. Notre technique a mis en évidence qu’il se formait à l’intérieur de ces macrophages, des inflammasomes. Les vidéos le montrent très bien, ce sont les points verts encerclés. » Les inflammasomes sont constitués de complexes protéiques en amas (ou « specks »). La formation de l’inflammasome entraîne la mort des macrophages et la libération de ces « specks », qui envoient des signaux via l’interleukine 1 pour recruter d’autres cellules immunitaires, en particulier des cellules T.

L’inflammasome fait recruter davantage de cellules immunitaires. « C’est un gage d’efficacité vaccinale, conclut-il. Ces résultats laissent penser qu’il faudrait viser ce type de mécanisme pour maximiser la réponse immunitaire. Tous les vaccins n’entraînent pas la formation d’inflammasomes. Ce vaccin anti-VIH le fait, c’est très encourageant pour l’avenir. »

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