Le lancement de la collecte de dons du Sidaction 2015 a démarré aujourd’hui et jusqu’au 29 mars sur Internet et par téléphone, au 110. Cette année, l’association mettra l’accent sur la recherche avec le slogan « La seule arme qui peut vaincre le Sida, c’est la recherche ».
La récolte de dons permet entre autre, de financer la recherche, l’aide aux malades, d’élaborer des programmes des préventions à destination des adolescents et de lutter contre les discriminations.
Augmentation des diagnostics précoces
En 2013, plus de 2 millions de nouvelles contaminations ont été recensées dans le monde, soit 38 % de moins qu’en 2001. Le nombre de décès estimé à 1,5 million, a lui aussi baissé, de 35 % par rapport au pic atteint en 2005. En France, 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2013, dont 12 % chez les 15-24 ans et 17 % chez les plus de 50 ans.
« Ces chiffres sont révélateurs d’une baisse de vigilance auprès des jeunes, qui est symptomatique de la tendance actuelle, laissant penser que l’on a gagné contre le sida », note Sidaction. Près de 39 % des découvertes totales étaient au stade précoce de l’infection (primo-infection) et 25 % au stade tardif (Sida). Par ailleurs, le nombre de diagnostics précoces a augmenté depuis 2011 et le nombre de diagnostics tardifs a diminué depuis 2010, sauf chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).
Dépistage plus ciblé
« La prévention et une amélioration des programmes d’accès aux traitements ont permis l’obtention de ces résultats », précise Sidaction. Cette plus grande précocité ne s’explique pas par la multiplication des tests de dépistages - 5,2 millions de tests de dépistage sont effectués par an - mais « pourrait être la conséquence d’un dépistage plus ciblé », avance l’InVS dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. « Les efforts en matière de dépistage ont produit des résultats tangibles depuis 2012 avec davantage de diagnostics précoces. Malgré ces données encourageantes, les diagnostics tardifs concernent encore un HSH sur 6 et un hétérosexuel sur 3. Par ailleurs le nombre croissant de diagnostics chez les HSH de moins de 25 ans incite à cibler cette population dans les campagnes de prévention », note l’InVS.
Grâce aux dons du public, Sidaction a alloué 3,7 millions d’euros à la recherche en 2014 et a consacré 3,4 millions d’euros à l’aide aux malades. Près de 116 programmes d’aide aux malades ont été soutenus par Sidaction auprès de 87 associations en France. « L’objectif des programmes associatifs est d’agir en incubateurs d’innovations afin de mieux identifier les besoins et de définir des réponses ciblées », note Sidaction.
Fausses croyances persistantes chez les jeunes
L’association a également publié les résultats d’une étude IFOP effectuée auprès de 993 personnes âgées de 15 à 24 ans. Globalement, les moyens d’empêcher la transmission du VIH sont bien identifiés par cette population, en particulier le préservatif masculin pour 98 % des 15-24 ans.
Cependant les fausses croyances persistent puisque 15 % pensent que le sida peut être transmis en embrassant une autre personne, 13 % en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques et 5 % en serrant la main d’une autre personne. De même, ils sont 11 % à penser que la prise d’une pilule contraceptive est efficace pour éviter la transmission du virus. « Ces derniers résultats confirment une certaine méconnaissance : il est donc nécessaire de maintenir l’information des jeunes sur l’épidémie du sida, les traitements et les risques », note Sidaction.
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