En France, les maladies psychiatriques touchent 1 personne sur 5. De nombreux traitements sont aujourd’hui disponibles pour les patients, notamment ceux qui sont atteints de schizophrénie.
Toutefois, les médecins ne disposent pas de marqueurs pour choisir la stratégie thérapeutique la plus efficace chez un patient donné… C’est dans ce contexte que s’inscrivent les travaux de Nicolas Glaichenhaus, professeur d’immunologie à l’Université de Nice Sophia Antipolis, et de son équipe. Pour la 5e année, la Fondation FondaMental – spécialisée sur la recherche en psychiatrie – et le Groupe Dassault s’unissent pour soutenir les travaux de recherche les plus prometteurs au travers de la remise de ce prix, d’un montant de 300 000 euros et délivré par un jury d’experts internationaux. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les pathologies mentales pourraient être la première cause de handicap dans le monde à horizon 2020, soutenir la recherche est indispensable. Améliorer la prévention, faire des études sur les causes et facteurs aggravants, adapter au mieux les traitements, évaluer la qualité et l’efficacité des services scientifiques et sociaux en chargé de la santé mentale… Les recommandations – émises notamment par la Fondation FondaMental – sont nombreuses.
C’est pour aller plus avant dans cette direction que le projet innovant de Nicolas Glaichenhaus a été récompensé cette année. Réalisé en collaboration avec des mathématiciens, son projet : « Comment une prise de sang, associée à un algorithme de prédiction, permettra de choisir le traitement le plus efficace pour soigner un patient atteint de schizophrénie ? » propose d’utiliser des méthodes dites de « classification statistique supervisée » pour analyser rétrospectivement les prélèvements sanguins (marqueurs inflammatoires) et les dossiers cliniques de centaines de patients atteints de schizophrénie, suivis dans les Centres experts de la Fondation FondaMental. Afin de tester le concept, des essais ont été réalisés auprès d’une cohorte de patients présentant un premier épisode psychotique et jamais traités auparavant. Une première étape dont les résultats se sont révélés « encourageants ». Une première étape, surtout, très importante pour la suite de la recherche. En effet, si, à l’avenir, effectuer une prise de sang permettait d’identifier le traitement le plus adapté pour un patient schizophrène, la qualité de la prise en charge serait incontestablement meilleure.
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