Des tests RT-PCR spécifiques du SARS-CoV-2 peuvent être positifs plusieurs semaines après l'apparition des symptômes. C'est ce que montre une étude parue dans « Clinical Infectious Diseases », menée auprès de 56 patients Covid-19 et réalisée par des médecins chinois.
Les patients inclus, d'âge médian de 55 ans, ont été admis à l'hôpital entre le 21 janvier et le 12 février pour des formes légères à modérées de Covid-19. Au cours du suivi, qui s'est terminé le 3 mars, cinq tests par patients ont été réalisés afin de suivre l'excrétion virale au fil des semaines. Les prélèvements ont été faits au niveau de la gorge ou de la cavité nasale.
Lors de la première semaine suivant le début des symptômes, le test RT-PCR était positif pour la totalité des patients. La proportion de tests positifs a ensuite diminué au cours des semaines : 89,3 % lors de la deuxième semaine, 66,1 % lors de la troisième semaine, 32,1 % lors de la quatrième semaine, et 5,4 % lors de la cinquième semaine. Tous les tests réalisés lors de la sixième semaine se sont révélés négatifs.
À noter que pour quatre patients, un test positif a été retrouvé après la réalisation de deux tests négatifs.
Une durée d'excrétion plus longue associée aux comorbidités
La durée médiane entre l'apparition des symptômes et la fin de l'excrétion virale (définie par deux tests négatifs) était de 24 jours. Les médecins chinois ont constaté que les patients pour lesquels cette durée était supérieure à 24 jours étaient plus âgés et présentaient davantage de comorbidités telles que l'hypertension et le diabète.
Dans un résumé de ces résultats, l'INSERM souligne : « on ne sait pas si les malades peuvent transmettre le virus durant toute la période d’excrétion virale : en attendant de mieux comprendre le lien entre les deux phénomènes, il faudra prendre en compte ces nouvelles données pour exploiter au mieux les résultats des tests PCR, notamment pour recommander ou non l’isolement à un patient testé positif, et en déterminer la durée ».
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