AUBAGNE, célèbre pour ses santons et ses potiers, doit aussi sa notoriété à la mobilisation sans faille de ses habitants pour sauver l’hôpital Edmond Garcin. Cela fait deux ans qu’un comité « Agir pour l’hôpital d’Aubagne » s’est constitué, qui refuse le plan de rigueur touchant cet établissement. Les mesures de restriction sont sévères. Des fermetures de services sont annoncées, des projets abandonnés.
« À un moment donné, les problèmes financiers avaient conduit l’ensemble de l’hôpital à dire "on n’a plus de sous, on ne fait plus rien", on était dans l’autodestruction, petit à petit on renonçait à des activités, explique le docteur Claude Marblé, président de la commission médicale d’établissement (CME). A terme, cela pouvait tuer l’hôpital ».
Après le succès de diverses pétitions et autres actions citoyennes spectaculaires - notamment l’organisation d’une chaîne humaine le 23 juin 2009 qui rassemble 2 500 personnes - le comité est rejoint par le personnel et les médecins qui s’inscrivent aussi dans l’action. « En septembre dernier, j’ai démissionné de mon mandat de président de la CME et du comité exécutif, poursuit le gérontologue. Tous mes collègues ont fait de même. Jusqu’en décembre, cela a bloqué les rouages internes de l’établissement. Et puis il y a eu l’arrivée du nouveau directeur (Alain Tessier) , qui a finalement décidé de rester deux ans, car il a bon espoir de redresser la barre ». Avec le soutien de l’ARH, disparue depuis et intégrée à la nouvelle Agence régionale de santé, la CME et l’ensemble des médecins ont proposé un nouveau projet médical pour que cet hôpital continue d’apporter des soins de qualité. Il s’inscrit dans une volonté de développement de l’offre de soins.
Ce projet en cours d’élaboration, et qui sera remis à l’ARS avant l’été, a été présenté le week-end dernier lors de la journée intitulée « rencontre pour un nouveau développement de l’hôpital d’Aubagne », devant de nombreux professionnels de santé à l’Agora d’Aubagne. Il traite en particulier de la rénovation et de l’extension de la réanimation à 12 lits et de l’extension d’un pôle mère enfant et d’une unité de néonatalogie qui n’existe pas sur l’est du département. « Il s’agit aussi, explique Claude Marblé (CME) , de pérenniser l’activité de certains secteurs et de développer les coopérations comme le veut la loi HPST (Hôpital Patients Santé et Territoires) ».
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