Le festival de musique mis sur pied par Solidarité Sida fête ses vingt ans dans la joie, mais ne baisse pas la garde et continue de marteler son message de prévention. « Le but n'est pas tant de réunir des fonds que de donner l'envie aux jeunes de se prendre en charge et de concrétiser leur désir d'engagement. Si nous générons 2 millions de francs, ce sera exceptionnel. »
Vingt après le premier festival Solidays, ces 2 millions de francs évoqués à l’époque dans les colonnes de «la Dépêche » par Luc Barruet, président fondateur de Solidarité Sida et directeur de l’événement, sont devenus 2 millions d’euros grâce au succès de l’événement qui attend ce week-end son trois millionième festivalier. Grâce à l’engagement des 8 500 bénévoles et plus de 1 000 artistes qui se sont succédé sur la pelouse de Longchamp tout au long de ces années pour accueillir et faire danser les festivaliers, ce sont 25 millions euros de fonds qui ont jusqu’à présent été distribués à plus de 2 000 programmes et associations qui luttent contre l’épidémie de sida dans 42 pays.
Car il faut bien le rappeler, les chiffres ne sont pas bons. En France, Santé publique France rappelle que 6 003 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016. Les hommes ayant des rapports avec des hommes (HSH) et les hétérosexuels nés à l’étranger – dont les trois quarts dans un pays d’Afrique subsaharienne – restent les deux groupes les plus touchés, avec respectivement 44 % et 39 % des découvertes.
Un « frottis truck » pour une consultation gynéco
Au programme de cette édition, outre les 80 concerts qui s’étaleront du 22 au 24 juin, de nombreux intervenants issus principalement de la société civile se succéderont au micro du Social Club pour parler de leur engagement en faveur du féminisme, de l’insertion, de la lutte contre la misère, de leur combat pour une société inclusive et bien sûr de recherche contre le sida.
Dans cette même tonalité qui mêle esprit festif et prévention sanitaire, il sera également possible de bénéficier d’une consultation gynécologique gratuite dans le « frottis truck » mis à disposition par l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF) dans le « village des solidarités », autre lieu incontournable du festival. Le Défenseur des droits (DDD) y tiendra un stand, pour lutter contre les préjugés, les discriminations et promouvoir l'égalité.
L'animation « Chamboule tous tes préjugés » permet d’engager la conversation entre l’équipe du DDD et les jeunes et de leur expliquer comment un préjugé peut être à l’origine d’une discrimination. Une seconde animation, « le tableau des discriminations », testera le jugement du public sur ce qu'est une discrimination, à partir de situations concrètes. Jacques Toubon sera présent en personne le samedi 23 à 15 heures.
Une exposition interactive sur le thème de la sexualité sans tabou ainsi qu’une autre mettant en scène le célèbre personnage de bande dessinée Titeuf, devenu adulte et en proie à toutes les interrogations possibles sur la sexualité font également partie des activités proposées.
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