Réduire la capacité du parasite Plasmodium falciparum à pénétrer dans les érythrocytes en attaquant simultanément plusieurs cibles grâce à un vaccin combinant plusieurs antigènes : telle est la méthode présentée dans une étude parue dans les « PNAS ».
Les auteurs ont utilisé la méthode de la vaccinologie inverse pour identifier les cibles qu’ils souhaitaient atteindre. Cette méthode consiste à étudier le génome du parasite, à y repérer les gènes exploitables, et à produire à partir de ces gènes les candidats antigènes susceptibles d’être utilisés dans le vaccin.
Dans cette étude, les chercheurs ont identifié 29 candidats antigènes, tous supposés jouer un rôle dans la capacité du parasite à envahir les érythrocytes. Cette étape d’invasion des globules rouges (GR) est essentielle dans le cycle de vie de P. falciparum, et c’est aussi le stade où il est le plus vulnérable et exposé au système immunitaire de son hôte. Puis, ils ont obtenu des anticorps dirigés contre ces 29 antigènes et les ont testés sur deux souches différentes de P. falciparum (une Africaine et une Asiatique). Parmi ces 29 anticorps, 5 réduisaient la capacité du parasite à pénétrer dans les GR, dans les deux souches.
5 antigènes efficaces, à utiliser en synergie
Pour mieux comprendre ce qui arrivait au niveau cellulaire, les chercheurs ont filmé le parasite pendant la phase de pénétration dans le GR (une phase qui débute par le contact du parasite avec la membrane cellulaire, puis une déformation de la paroi et enfin l’invasion). Et ils ont filmé ces différentes étapes en introduisant les 5 anticorps. Ils ont constaté que les différents anticorps intervenaient sur le parasite à différentes étapes et ont montré qu’utiliser ces différents anticorps en synergie était bien plus efficace que de les utiliser seuls. Les chercheurs plaident pour l’utilisation de cette méthode de vaccinologie inverse pour découvrir plusieurs nouvelles cibles de vaccins et produire des vaccins plus efficaces.
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