Deux ans d’emprisonnement avec sursis ont été requis à l’encontre d’un doctorant de 27 ans, de l’unité d’immunologie, soupçonné d’avoir déclenché un incendie volontairement au sein de l’Institut Pasteur, dans la nuit du 18 et 19 mai 2014.
La nuit du drame, tous les travaux de recherche du thésard ont été détruits, près de 800 souris ont péri dans les flammes et plusieurs ordinateurs et disques durs ont également disparu. Quelques semaines avant l’incendie, l’Institut Pasteur avait signalé la disparition de 2 300 échantillons du virus SRAS. Ces deux affaires ne sont pas liées, précise l’Institut.
Sévices graves et détérioration volontaire de bien
Le doctorant a été cité à comparaître pour « dégradation ou détérioration volontaire d’un bien » ainsi que pour « sévices graves ». Lors du procès, le prévenu a clamé son innocence. Il a été présenté par son maître de thèse comme un jeune homme brillant, un chercheur « bordélique » ayant des difficultés à travailler en équipe, et en retard sur ses travaux. Le jeune chercheur aurait été pris « par une peur panique de ne pas pouvoir aller jusqu’à l’aboutissement » de sa thèse qu’il devait soutenir deux mois après les faits, a expliqué Me Aurélien Hamelle, avocal de l’Institut Pasteur. Selon les secouristes, le jeune homme a été hospitalisé le lendemain des faits pour tentative de suicide et non pour malaise, comme il le souligne.
Le préjudice de l’Institut Pasteur s’élève à 225 000 euros mais ils n’ont réclamé qu’un euro de dommages et intérêts. Me Géraldine Lesieur a plaidé qu’il n’existait « pas un élément de preuve » pour condamner le jeune doctorant. Elle a également dénoncé une enquête menée à charge dans laquelle il y aurait au moins un faux témoignage et un « bidouillage » d’éléments matériels. Le jugement est attendu pour le 11 mars.
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