C’est à Loches, sur les terres de Marisol Touraine, que la fédération santé de la CGT s’est réunie pour affiner sa stratégie nationale. La rentrée s’annonce musclée : une journée de mobilisation nationale est programmée le 16 octobre à l’appel de l’ensemble de la CGT. Deux sujets inquiètent les militants : le financement de la protection sociale (PLFSS 2015), et la future loi de santé.
« La standing ovation reçue par Manuel Valls au MEDEF confirme un changement de politique de fond, et une véritable rupture, note le Dr Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de la CGT santé. Nous craignons une grande coalition avec le centre, et des reculades sur le projet de loi santé. Il y a de grandes chances que le ministère de l’Économie demande à Marisol Touraine, sous l’argument budgétaire, de lever le pied sur certaines mesures, dont le tiers payant pour tous et la réhabilitation du service public hospitalier. »
Le rôle du service public en débat
La CGT santé, premier syndicat à l’hôpital public, demande à rencontrer sans tarder la ministre de la Santé. En juillet, l’organisation avait quitté les discussions portant sur le projet de loi santé. L’avenir est envisagé sans grand optimisme. « Le texte que nous a présenté le ministère, après plus de 30 réunions, est très en deçà des propositions de campagne de François Hollande, déclare Christophe Prudhomme. On entre dans le dur. Qu’est-ce que le service public ? La santé et l’action sociale vont-elles basculer vers le secteur marchand, l’État ne s’occupant plus que des plus pauvres et vulnérables ? Marisol Touraine doit se positionner. Dès le départ, nous avions une forte suspicion par rapport à son positionnement à la droite du PS. Le fait qu’elle reste en place, sous la tutelle de Bercy, n’est pas un bon signal à nos yeux. »
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