Le groupe hospitalier Saint-Vincent, qui dispose de trois centres de vaccination dans le Bas-Rhin, a annoncé ce mercredi avoir déposé plainte à la suite de « reproductions frauduleuses » de ses certificats de vaccination.
Le groupe hospitalier avait été prévenu de la circulation de faux certificats de vaccination présentant son en-tête par une journaliste de France 2, qui avait obtenu ce document auprès d'un faussaire dans le cadre d'un reportage.
« Je ne connais pas du tout l'ampleur du phénomène, mais on peut imaginer que ce type de document a été assez largement diffusé, bien qu'il coûte 350 euros. On ne peut pas l'accepter », a réagi auprès de l'AFP Frédéric Leyet, directeur du groupe hospitalier Saint-Vincent. « Nous avons porté plainte pour faux et usage de faux, recel, falsification de documents médicaux », a-t-il précisé.
Papier filigrané
Le groupe hospitalier a, par ailleurs, souligné qu'il avait pris des « précautions » dans l'élaboration de ses certificats de vaccination. « À partir du moment où ils ouvrent des droits, ils ouvrent aussi des appétits de détournement », a fustigé M. Leyet.
Ainsi, en plus des QR code générés par l'assurance maladie pour chaque vaccination et qui figurent sur les certificats, le groupe hospitalier a pris la peine de passer une « commande spéciale » auprès d'un imprimeur afin de disposer de feuilles de papier présentant un filigrane pour établir les certificats. « Ce n'est ni photocopiable ni reproductible facilement. Il est donc très facile de repérer un faux certificat présentant notre en-tête », a ajouté M. Leyet.
Le groupe hospitalier a indiqué qu'il collaborait avec l'Agence régionale de santé, la Préfecture du Bas-Rhin et les services de police « afin de faire cesser au plus vite ces malversations, d'appréhender les auteurs, les receleurs et les utilisateurs de la fraude ». Sollicités, les services de la préfecture et de l'Agence régionale de santé n'ont pas réagi dans l'immédiat.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation