Une vieille demeure en pierres blanches datant du XVIIIe siècle gérée par les religieux de l’Ordre de la Sainte Famille. Un jardin superbe ombragé par des arbres majestueux. Des couloirs silencieux où flotte un parfum d’eau de javel. Le décor est planté : bienvenue dans la structure médicale qui héberge une quarantaine de personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de démence sénile. C’est ici que Silvio Berlusconi purgera sa condamnation à quatre ans de prison pour fraude fiscale, une peine réduite des deux tiers en raison d’une amnistie.
Le tribunal de surveillance a en effet accepté la proposition du procureur général en confiant l’ancien chef de gouvernement aux services sociaux pour effectuer des travaux d’utilité publique.
La détention du milliardaire sera dorée compte tenu des conditions fixées par les magistrats. Une fois par semaine et seulement pendant quatre heures, le Cavaliere devra se rendre dans un centre d’hospitalisation situé en Lombardie pour aider des personnes âgées dépendantes. Reste à savoir les tâches qui lui seront confiées.
Plusieurs affaires en cours
Interrogé sur ce point par la presse italienne, Paolo Pigni, directeur sanitaire de la structure, a laissé entendre que le milliardaire ne s’occupera pas des malades souffrant d’Alzheimer ou de démence sénile. Il devrait plutôt prêter assistance aux patients certes dépendants mais « avec toute leur tête ». L’ancien président du Conseil tentera-t-il de tirer parti de la situation pour séduire les familles des malades et élargir son bassin électoral ? À moins de deux mois des élections européennes, son parti, Forza Italia, est en perte de vitesse.
Les magistrats ont autorisé Silvio Berlusconi à passer trois jours par semaine à Rome, du mardi au jeudi soir. A la condition toutefois qu’il soit rentré en Lombardie, la région de sa résidence pendant sa « détention » le jeudi soir à 23 heures tapantes. Ce régime d’une grande souplesse, permettra à Silvio Berlusconi de ne pas perdre sa visibilité politique comme il le craignait. Et de mener au contraire, sa campagne pour les élections européennes tambour battant.
L’ancien président du Conseil italien traîne encore quelques casseroles judiciaires importantes comme le procès Rubygate dans lequel il est accusé de prostitution de mineure présumée. Condamné en première instance à sept ans de prison et d’une interdiction à vie d’exercice dans la fonction publique, Silvio Berlusconi affrontera ses juges en juin lors de l’appel. Il est également accusé d’avoir versé trois millions d’euros à un sénateur de gauche pour faire tomber le gouvernement de Romano Prodi qui avait remporté les législatives en 2006. Le procès est en cours.
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