« L'objectif zéro toxique au contact des bébés » n'est pas atteint, même si le risque sanitaire lié à la présence en « très faible quantité » de substances indésirables dans les couches des bébés est minime, dit en substance l'enquête de « 60 Millions de consommateurs ». En janvier 2017, le mensuel avait déjà alerté sur la présence de substances « à la toxicité suspectée ou avérée » dans les couches, ce qui avait conduit la ministre de l'Écologie Ségolène Royale à saisir l'ANSES et la Commission européenne.
Sur 12 références testées en 2018 par le Centre d'essais de l'Institut national de la consommation, la moitié (contre 10 lors de la première enquête) présente des substances toxiques, dont 4, des traces de résidus de glyphosate (Lotus Baby, Pommette, Lillydoo et Love & Green), et 1 (Mots d'enfants, par E. Leclerc) des composés organiques volatils. « 60 Millions » regrette un changement de sous-traitants chez les marques Mots d'enfants et Love & Green, qui l'an passé ne portaient la trace d'aucune substance toxique recherchée. Le journal réhabilite en revanche les couches Pampers et distingue la référence Joone (la plus chère).
« Dans tous les cas, les teneurs de substances indésirables restent très faibles. Le risque sanitaire semble donc minime a priori mais il ne peut être écarté, notamment pour le glyphosate », lit-on.
Le magazine regrette que la plupart des marques n'affichent pas la composition exacte de leurs produits, appelle à un contrôle plus sévère des processus de fabrication et à une réglementation plus stricte pour obtenir des industriels une meilleure transparence sur les fibres, parfums, colorants.
Enfin, la revue, qui a analysé 143 autres produits d'hygiène pour bébé, note qu'une minorité de marques utilisent du phénoxyéthanol, un conservateur remplaçant le parabène, mais aussi soupçonné de toxicité.
Fustigeant les pratiques de la revue, l'organisation professionnelle Group'hygiene assure, au regard d'une étude qu'elle a mandatée et qui a testé les produits dans des conditions d'utilisation réelle, qu'« aucune substance chimique n'est présente dans des proportions qui contreviendraient aux seuils sanitaires les plus exigeants ».
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