Alors que le Royaume-Uni a franchi ce 17 mai une nouvelle étape de son déconfinement avec la réouverture des pubs et restaurants à l'intérieur, mais aussi des hôtels, musées, salles de spectacles et stades avec jusqu'à 10 000 spectateurs, le pays fait face à des poussées du variant B.1.617.2, dit « indien », dans le nord-ouest de l'Angleterre et dans certains quartiers de Londres. Le nombre de cas attribués à ce variant a plus que doublé en une semaine, pour atteindre 1 313 cas la semaine dernière (contre 520 la semaine précédente).
Estimant qu’il n’y avait aucune raison de repousser l’assouplissement des mesures, le Premier ministre Boris Johnson a invité ses concitoyens à une « grande dose de précaution », prévenant dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter qu’un déconfinement « irréversible » impliquait de « suivre les règles et nous faire vacciner quand c'est notre tour ».
Réduction de l'intervalle entre les deux doses
Le gouvernement britannique a également pris une série de mesures. Depuis le 19 avril, l'Inde est placée sur la liste rouge des pays dont les voyageurs sont interdits d'entrée au Royaume-Uni, sauf les résidents obligés d'effectuer une quarantaine de dix jours à l'hôtel. Dans les zones touchées, un dépistage renforcé a été mis en place et l'intervalle entre les deux doses de vaccin a été réduit à huit semaines (contre trois mois actuellement pour les vaccins à ARN et AstraZeneca) pour les plus de 50 ans.
Alors que, depuis début décembre, plus de 36 millions de Britanniques ont reçu une première dose, et quelque 20 millions ont été totalement vaccinés, soit près de 40 % de la population adulte, le ministre de la Santé, Matt Hancock, a évoqué sur la BBC une « certitude croissante, sur la base de premières données de laboratoire (...), que les vaccins sont efficaces contre le variant indien », jugeant également que ce variant risque de devenir « dominant » dans le pays.
Le comité scientifique conseillant le gouvernement (Sage) a en effet estimé qu'il existait une « possibilité réaliste » que le variant B.1.617.2 soit jusqu'à 50 % plus contagieux que le variant britannique apparu fin 2020 dans le sud-est en Angleterre. Si cette possibilité se confirme, l’assouplissement des mesures pourrait « conduire à une recrudescence substantielle des hospitalisations » qui serait « similaire ou plus importante que les pics précédents », a averti le comité.
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