La Direction générale de la santé (DGS) a, lors du point presse hebdomadaire, fait le bilan des appels liés à Ebola. Le nombre d’appels au numéro vert continue à décroître (88 cette semaine contre 303 la semaine précédente et 587 il y a deux semaines). Depuis le 30 octobre, 130 appels par jour ont été reçus par le SAMU (3 456 appels). Un total de 548 cas ont été classés comme suspects pour seulement 18 cas possibles. Un seul malade est actuellement hospitalisé à l’hôpital Bégin de Saint-Mandé.
L’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) a fait l’acquisition de nouveaux équipements de protection pour accompagner d’éventuelles découvertes de cas en France. « Nous avons acheté 11 000 tenues composées de surblouses, de surbottes, de masques et de lunettes », indique le directeur général de l’EPRUS, Marc Meunier. Un total de 2 300 d’entre elles ont été distribuées aux établissements de santé de référence (ESR) et celles qui restent sont conservées en réserve. L’EPRUS a en outre acquis deux types de matériel de transport : deux caissons en dur en principe réservés pour les rapatriements, et 22 housses en PVC semi-rigide plus adaptées aux transports sur des distances courtes. « Nous avons formé 25 réservistes à l’utilisation de ces caissons », précise Marc Meunier, « nous avons aussi formé 30 réservistes pour venir en appui aux ESR ».
L’EPRUS à Macenta
De retour de huit semaines de mission pour le compte de l’EPRUS, le Dr Antoine Perrin a, lui, fait le point sur la mise en place par la France du centre de Macenta en Guinée. Des associations de jeunes et de femmes au préfet en passant par les chefs coutumiers des ethnies Toma et Mano, le Dr Antoine Perrin a dû multiplier les rencontres pour préparer le terrain. « Ma parole d’Occidental n’avait pas de valeur si elle n’était pas relayée par des acteurs locaux », raconte-t-il. Le choix du site de Macenta a été validé par acclamation de la population. Selon Antoine Perrin, le fait qu’il « n’y ait pas eu de caillassage comme on a pu l’observer ailleurs », témoigne de cette adhésion de la population.
Des volontaires en formation dans les centres MSF
Les 12 volontaires de l’EPRUS qui doivent travailler à Macenta sont en Guinée depuis samedi dernier, et suivent en ce moment une formation dispensée par les personnels de Médecin sans frontières (MSF) dans les centres de Donka et de Guéckédou.
Le Dr Perrin a aussi supervisé l’installation du centre de transit de Forécariah, près de la frontière de la Sierra Leone, qui doit prochainement se transformer en centre de traitement. Il a salué la coordination entre les différents acteurs : « L’Unicef a fourni l’ambulance et financé le forage nécessaire à la préparation de solutions chlorées. L’Organisation mondiale de la santé et la pharmacie centrale de Guinée ont fourni les médicaments. J’ai connu d’autres théâtres humanitaires où les acteurs se bousculaient, ce n’est pas le cas ici. » De nombreux changements vont intervenir en Guinée dans les prochains mois, à l’image du déménagement du centre situé dans le CHU de Donka, à l’extrémité de la péninsule de Conakry, vers le quartier de Koloma. « Les bâtiments construits au début de l’épidémie commencent à s’abîmer. De plus, ce centre effraie les malades qui ne se rendent plus au CHU pour d’autres pathologies. Les médecins de l’hôpital ne peuvent pas faire leur travail dans ces conditions », explique le Dr Perrin. Le terrain retenu dans le quartier de Koloma a servi dans le passé pour une épidémie de choléra.
À la frontière du Liberia
Le programme alimentaire mondial (PAM) doit également construire deux nouveaux centres de traitement. Le premier, à la frontière le Liberia, sera géré par l’organisation non gouvernementale Alima et sera opérationnel en décembre. Le second, au nord de Conakry, sera animé par une trentaine de personnels soignants cubains qui se sont mis à la disposition du ministère de la Santé guinéen.
« Il y a aussi un besoin pour un autre centre dans la préfecture de Kérouané, complète le Dr Perrin. La saison des pluies est terminée et 50 000 à 60 000 personnes, dont de nombreux Libériens, commencent à s’entasser là-bas dans des conditions épouvantables pour travailler dans les mines de diamants ou faire de la prospection sauvage. » Les autorités guinéennes ont annoncé en août dernier l’apparition d’un nouveau foyer à Kérouané. La presse guinéenne avance des chiffres de 82 cas dont 40 décès.
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