Une aide-soignante espagnole a contracté le virus Ebola à Madrid, devenant ainsi le premier cas connu d’une personne contaminée hors d’Afrique.
L’aide-soignante avait traité dans un hôpital à Madrid deux missionnaires infectés par la fièvre hémorragique Ebola et décédés depuis, avant de contracter elle-même le virus, a annoncé le gouvernement espagnol. Mariée et sans enfants, cette femme de 40 ans a été admise dans une unité spécialisée de l’hôpital d’Alcorcon, un faubourg du sud de Madrid, après deux tests positifs au virus Ebola.
Les premiers symptômes sont apparus le 30 septembre mais la patiente n’a consulté que 5 jours plus tard, le dimanche, au retour de ses congés. Une trentaine de personnes qui ont été en contact avec elle sont désormais suivies par les autorités sanitaires. « Nous sommes en train de vérifier si tous les protocoles ont été strictement respectés » pendant le traitement des deux missionnaires revenus d’Afrique en août et en septembre, a déclaré la ministre de la Santé Ana Mato. Elle a également tenu à rassurer la population en affirmant que « toutes les mesures pour garantir la sécurité du personnel hospitalier qui la soigne et de toute la population étaient prises ».
Un hôpital de référence
Toutefois Bruxelles s’est alarmé de la survenue d’un tel cas en Europe et s’interroge sur une éventuelle faille dans le système de santé de l’Espagne. « La Commission européenne a envoyé lundi un message au ministère espagnol de la Santé pour obtenir des éclaircissements » sur ce qui a rendu possible cette première contamination hors d’Afrique, a expliqué le porte-parole de la Commission, Frédéric Vincent.
« Il y a évidemment eu un problème quelque part », alors que les États membres de l’UE sont censés avoir mis en place des procédures nationales précises et coordonnées au niveau bruxellois pour prévenir l’entrée du virus sur le territoire européen, a-t-il souligné. Le porte-parole de la commission s’est voulu par ailleurs rassurant : « il n’y a pas d’inquiétude », a-t-il déclaré, la propagation du virus Ebola « en Europe reste hautement improbable ». Le Comité de sécurité sanitaire de la Commission européenne devait examiner le cas espagnol dès ce mercredi 8 octobre.
Le problème survenu, quand il sera identifié, « servira de leçon aux autres » pays, a précisé le porte-parole. Un problème d’autant plus surprenant que l’hôpital où ont été hospitalisés les deux missionnaires infectés et où a eu lieu cette première transmission de patient à soignant est « censé être un hôpital de référence » contre Ebola, et donc susceptible d’accueillir si besoin des ressortissants européens.
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