Il n’y a pas qu’en France que l’assurance-maladie se prépare à un vaste programme triennal d’économies.
En Italie aussi, le ministère de la Santé a arrêté un plan global baptisé « pacte pour la santé » avec à la clé 10 milliards d’euros d’économies sur trois ans. Le document qui sera signé entre le gouvernement et les régions italiennes d’ici à la fin du mois prévoit plusieurs mesures importantes.
Les petites cliniques conventionnées et les hôpitaux dont la capacité d’accueil est inférieure à 60 lits seront fermés (aujourd’hui le seuil est de 120 lits). Les 72 hôpitaux ajoutés à la liste noire du ministère seront reconvertis en centres d’aide et de réhabilitation. En revanche, les 192 « mini-cliniques » (exception faite des structures très spécialisées) seront soit regroupées pour dépasser le seuil des 60 lits, soit fermées.
Cette restructuration qui supprime 2 800 lits sera effectuée en plusieurs étapes pour éviter des répercussions immédiates sur l’emploi.
Ticket modérateur : moins d’exemptions
De nombreux traitements et examens prescrits jugés inutiles ne seront plus remboursés. Cette mesure vise notamment des analyses et radiographies beaucoup trop largement prescrites par les médecins italiens soucieux de se protéger face à des patients qui n’hésitent pas à porter plainte pour des erreurs de diagnostic.
Autre mesure : la réforme du ticket modérateur (à la charge des assurés). Selon le ministère, 50 % des assurés sont exemptés du paiement du ticket modérateur en raison d’une pathologie ou d’une situation économique fragile. Pour éviter les dérives et exemptions abusives, l’idée est d’organiser des contrôles croisés plus systématiques entre le fisc et les comptes bancaires des assurés. À l’inverse, de nombreuses prestations liées au dépistage des pathologies chroniques ont été ajoutées dans la listes des actes intégralement remboursés. Enfin, les pouvoirs des agences nationales de lutte contre la fraude sociale seront renforcés.
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