François Cavanna vient de mourir, à 90 ans. Écrivain, journaliste dynamiteur de conformisme, fondateur de « Hara Kiri » et « Charlie Hebdo », le « Rital » à tête de Gaulois était aussi un utopiste chevronné dont une des grandes causes était la suppression… de la mort. Cinq jours après la sienne, force est de constater que c’est un échec.
Pourtant, Cavanna avait bien travaillé son sujet. Le projet était solide. Pour en finir avec la fin, il voulait que l’humanité s’attaque sérieusement, en y consacrant des moyens illimités, aux causes biologiques du vieillissement. Pourquoi pas allouer à ce terrain de recherche le budget de l’armée ? « Il faut, écrivit-il, exiger une mobilisation totale de l’humanité pour la prolongation de la vie. Décréter la biologie science prioritaire. Former des biologistes en masse, édifier des laboratoires, déclarer la guerre à la mort… » Ou encore : « La seule façon non névrotique de cohabiter avec l’idée de sa propre mort est d’envisager la possibilité de la supprimer, et d’y œuvrer. »
La maladie de Parkinson a emporté l’écrivain qui avant de mourir, lui a réglé son compte dans son dernier livre « Lune de miel » (Gallimard, 2010) : « Au vrai, c’est une salope infâme, une sorcière aux yeux d’or, une cannibale qui suce les petits os, une de ces larves qui laissent la peau intacte et rose, et qui dévorent tout l’intérieur. »
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